40 % des maternités ont fermé depuis 1995

La DRESS (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) vient de publier une étude indiquant que 167.000 femmes "résident dans une commune sous-dense en sages-femmes et à 45 minutes ou plus de la maternité la plus proche’’

A ceci s’ajoute le nombre de maternités, qui ne cesse de fermer en France, "passant de 816 en 1995 à 517 en 2016’’, soit 40% d’établissements en moins.

Parlementaire communiste, je refuse avec mon groupe ces fermetures, comme celles récentes de la maternité de Guingamp, du Blanc, de Bernay, ou bien encore de Creil.
Nous dénonçons ces fermetures, le manque de sages-femmes et de gynécologues-obstétriciens dans certains territoires, ce qui crée de véritables déserts obstétriques engendrant des difficultés de suivi de grossesse des femmes, de leur accouchement et de prise en charge de leur nouveau-né.

La Ministre de la Santé assure que ces fermetures ne sont pas dues à des restrictions budgétaires mais à des problèmes de sécurité ! Mardi dernier, lors de sa réponse à la question d’actualité que je lui posais au nom de mon groupe, elle assurait que tout était organisé pour le meilleur suivi des femmes enceintes avec notamment la transformation des maternités « ne respectant pas les normes » en centres de périnatalité… sauf qu’on n’accouche pas dans un centre de périnatalité !
Elle balayait d’un revers de main les arguments que je développais et les risques pour les femmes d’accoucher dans un camion de pompiers ou dans leurs voitures ! Pourtant, Madame Buzyn, les chiffres de la DRESS corroborent mes propos.
Les politiques d’austérité successives, que vous avez amplifiées, sont responsables de cette catastrophe sanitaire, de la casse du public au profit du privé à but lucratif !.
Il faut arrêter de fermer des maternités, nous demandons pour cela un moratoire sur ces fermetures et restructurations, et nous proposons de donner à ces établissements, les moyens financiers et humains de fonctionner, créer dans chaque bassin de vie des centres de santé, modifier la grille de la fonction publique hospitalière…
Ces propositions, nous les soumettons au débat sous forme d’amendements chaque fois qu’il est question de santé publique ou de protection sociale. Chaque fois, elles sont rejetées.

Pourtant, elles sont de nature à permettre à toutes les femmes, quelles que soient leurs conditions sociales, le territoire où elles habitent d’accoucher dans de bonnes conditions.
Ensemble, imposons-les notamment à l’occasion du Grand débat national pour contraindre le gouvernement à revoir sa copie.

Retour en haut