Condamnée pour avoir pris la défense des Femmes dans son pays

lettre commune avec Laurence Cohen au Secrétaire d’État auprès du Ministre des Affaires Étrangères

Monsieur le Secrétaire d’Etat,

Nous nous permettons de vous solliciter, à propos de la situation de Madame Nasrin Sotoudeh, brillante avocate iranienne, défenseure des droits de l’homme et militante des droits des femmes en Iran.
Comme vous le savez, la situation de Madame Sotoudeh est indigne et scandaleuse. Libérée en 2013 après plusieurs années de détention, elle est à nouveau incarcérée depuis le 13 juin 2018. Elle vient d’être condamnée à 33 ans de prison ainsi que de 148 coups de fouet pour s’être opposée publiquement au port obligatoire du voile et avoir pris la défense des femmes qui avaient ôté leur foulard en public. Une double peine injuste et très humiliante.
L’ONU, les ONG, le Conseil National des barreaux, l’Observatoire International des Avocats en danger et des milliers de citoyens français et dans le monde, ont manifesté leur inquiétude, leur indignation et leur soutien à cette femme militante. La seule solution satisfaisante sera sa libération.
Vous avez rappelé en séance publique le 13 mars dernier, à l’Assemblée Nationale que notre pays a appelé l’Iran à respecter ses engagements internationaux en la matière, en particulier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. A cette occasion vous vous êtes engagé à « poursuivre » cette diplomatie féministe et nous vous en remercions.
En votre qualité de Secrétaire d’État, représentant de notre pays, défenseur des droits de l’homme, nous savons pouvoir compter sur votre appui pour défendre la cause de cette avocate engagée en faveur des droits des Iraniennes. Aussi, nous ne doutons pas, que par des biais diplomatiques avec notre consulat en Iran, vous tentiez de trouver une solution respectueuse des droits pour Madame Nasrin Soutoudeh.

En vous priant de bien vouloir nous informer de l’évolution de cette situation, recevez, Monsieur le Secrétaire d’Etat, l’assurance de toute nos considérations.

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