Nous ne voulons pas de ces soins palliatifs qui n’aboutiront qu’à un monstre de complexité

Mes chers collègues, contrairement à ce qui vient d’être dit, nous discutons non pas d’un problème local ce soir, mais d’une question nationale !

M. Philippe Bas, président de la commission des lois. Très bien !

M. Pierre-Yves Collombat. La question est en effet de savoir comment concilier République unitaire et réalité des territoires.

M. Laurent Duplomb. Exact !

M. Pierre-Yves Collombat. C’est un travail que nos ancêtres ont fait pour les départements, un travail massacré par des charcutiers, les artisans des grandes régions !

Mmes Catherine Troendlé et Brigitte Micouleau. Eh oui !

M. Pierre-Yves Collombat. Tout le monde le sait, il n’est pas nécessaire d’écouter les gilets jaunes !

Un jour, il faudra être cohérent, c’est-à-dire accepter de revenir sur ces découpages qui ne riment strictement à rien,…

M. André Reichardt. Tout à fait !

M. Pierre-Yves Collombat. … passer outre ces soins palliatifs que l’on nous propose. Avec ou sans référendum, le problème est le même : il faut revoir tout cela ! Il faut revoir ces restructurations qui nous accablent depuis dix ans, avec des transferts obligatoires de compétences, des rapports imposés entre départements et régions. Le système fonctionnait très bien, il ne marche plus : il faudrait peut-être se demander pourquoi !

La cohérence voudrait que l’on ne se contente pas de ces fausses solutions. Elles sont systématiquement présentées comme un début ou un moindre mal, si bien que la plupart des collègues présents dans cet hémicycle ont finalement voté toutes les lois imbéciles successives qu’on leur a proposées !

M. Loïc Hervé. Pas moi !

M. Pierre-Yves Collombat. Vous avez raison, tout le monde ne les a pas votées. Cela étant, seuls quarante-neuf sénateurs ont voté contre la loi NOTRe. Beaucoup ont accepté de voter ce texte, parce qu’ils estimaient ne pas pouvoir faire autrement.

En gros, c’est la position de fond que nous défendons et c’est le sens de nos amendements de suppression. En détail, on ne veut pas de ces soins palliatifs qui vont aboutir à un monstre de complexité. Il faudra bien que l’on parvienne à remettre en cause ce découpage qui ne crée que des problèmes.

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