Avec le bénéfice du CICE, ces licenciements sont intolérables

Monsieur le Ministre,

Je souhaite attirer votre attention sur l’avenir de la filiale Néovia du groupe coopératif In Vivo.

En effet, le groupe In Vivo cède ses parts au groupe américain ADM. Ce fleuron de recherche agronomique est basé à Saint Nolff dans le Morbihan mais possède des succursales un peu partout en Bretagne, comme à Loudéac dans les Côtes d’Armor.

Cette vente d’une de nos entreprises de référence en matière de nutrition, s’est immédiatement traduite par un plan de licenciements avec d’ores et déjà 127 emplois supprimés. C’est cynique et injuste tant la qualité du savoir-faire et l’expertise des salariés de ce groupe ne sont plus à démontrer.

Il semblerait que le nouvel opérateur ADM envisage de fermer à terme les sites. Vous conviendrez que cela s’apparente à une grave perte de savoir-faire dans un secteur déjà largement fragilisé. Le monde agricole et notamment les petits producteurs, sont épuisés, soumis au grand groupe agroalimentaire, dépendants des semenciers et n’arrivent plus à vivre décemment de leur travail.

Par ailleurs avec des bénéfices de 106 millions d’euros pour 2018, le groupe In Vivo bénéficie du régime fiscal très avantageux des coopératives et aussi du crédit d’impôts recherche. Dans ce cadre, les suppressions de postes déjà annoncées et celles à venir apparaissent encore plus scandaleuses.

Je suis certaine que vous saurez appréhender avec bienveillance cette situation et veiller au maintien des sites et à la sauvegarde de l’emploi dans ce secteur de la recherche agronomique.

Dans cette attente, je vous prie de croire, Madame la Maire, Monsieur le Maire, en l’assurance de mes sincères salutations.