Hygiène et toilettes scolaires

Mme Laurence Cohen attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur le manque d’hygiène des toilettes scolaires. En effet, ce problème récurrent, qui a déjà fait l’objet d’études et de rapports divers, persiste, de la primaire au lycée, sans qu’aucune solution pérenne ne soit proposée, dégradant la qualité de notre système scolaire.

Selon le rapport d’octobre 2017 du conseil national d’évaluation du système scolaire (CNESCO), intitulé « la qualité de vie à l’école », plus d’un tiers des élèves craignent d’aller aux toilettes. Il est aussi démontré que quatre collèges et lycées publics sur dix n’ont pas assez de sanitaires et que le nettoyage de ces derniers n’est pas réalisé de manière suffisante, seulement une fois par jour dans 53 % des établissements.

Les problèmes sont souvent les mêmes d’un établissement à l’autre : manque de papier, absence de brosse ou de savon, odeur pestilentielle, saletés, toilettes bouchées, chasses d’eaux déficientes ou robinets cassés, sols glissants, verrous qui ne fonctionnent pas correctement, etc. Les conséquences sont nombreuses sur les élèves - dégoût, honte ou peur d’être moqué, manque d’intimité, etc.

Le rapport d’études de l’entreprise d’hygiène ESSITY, datant de novembre 2018 et intitulé « toilettes à l’école : les enfants au bout du rouleau », estime que 54 % des enfants se retiennent d’aller aux toilettes à l’école. Cela n’est pas sans risques pour leur santé : infections urinaires, cystites ou vulvites sont fréquentes. Cela peut également augmenter leur anxiété et avoir un impact direct sur leur capacité à se concentrer en classe et, de fait, sur leurs résultats scolaires.

En mars 2018, le ministre de l’éducation nationale avait déclaré, lors de la présentation du rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) intitulé « pour des élèves en meilleure santé » que, les sanitaires sont « un sujet qui fait souvent rire, alors qu’il est de la plus haute importance. […] Et cela fait partie des sujets que l’on doit à tout prix faire progresser dans les années à venir. »

Ainsi, elle lui demande quelles actions concrètes il entend mettre en place, au niveau national, pour améliorer la situation, condition essentielle du bien-être et de la bonne santé des élèves. Elle lui demande également quel pourrait être le budget national alloué à cette question pour permettre aux conseils départementaux, régionaux et aux communes de résoudre ce problème.

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