Avec vous, ce sont toujours les mêmes qui doivent mettre la main à la poche

Je trouve, madame la secrétaire d’État, monsieur le secrétaire d’État, monsieur le rapporteur général, que l’on marche sur la tête. Nous sommes dans une situation exceptionnelle ; le Parlement, notamment le Sénat, essaie de faire des propositions constructives, et le Gouvernement nous dit que, finalement, il ne faut pas changer le logiciel.

On voit pourtant bien que des choses ne vont pas, qu’il y a des insuffisances budgétaires notoires. Nous sommes en train de parler du projet de loi de finances rectificative, mais on pourrait tout aussi bien parler du budget de la sécurité sociale et du manque criant de budgétisation des hôpitaux ; nous y reviendrons.

Pourtant, vous persévérez et ce sont toujours les mêmes, comme l’ont très bien dit mes collègues, notamment Pierre Laurent, qui doivent mettre la main à la poche, et sans attendre.

Nous avons quand même eu, hier, une séance, au cours de laquelle la ministre Pénicaud a complètement remis en cause ce qui restait du code du travail, au désavantage des salariés ; ça, on peut le faire très vite, il n’y a aucun problème ! D’ailleurs tout cela se fait toujours très vite. En revanche, dès que l’on demande de faire contribuer ceux qui ont déjà beaucoup, c’est trop rapide…

À la limite, vous auriez pu dire, madame la secrétaire d’État, que cette augmentation était peut-être un peu excessive,…

M. Philippe Dallier. On double le taux…

Mme Laurence Cohen. … mais pourquoi, dans ce cas, ne pas sous-amender notre proposition, afin que tout le monde participe ? Mais, non, cela ne vous intéresse pas.

Le Président de la République peut, lui, s’apercevoir tout à coup que, finalement, le système capitaliste est un peu compliqué, qu’il ne présente pas que des avantages et qu’il faut sortir un certain nombre de biens publics du « tout marchand », mais vous, vous restez toujours dans la même ligne politique – « Circulez, il n’y a rien à voir ! » − et, chaque fois, vous vous plantez et vous nous envoyez dans le mur !

Retour en haut