Un risque de pénurie de médicaments

Un risque de pénurie de médicaments - Traitements contre le covid-19

Mme Laurence Cohen interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur l’alerte lancée le 31 mars 2020 par neuf directeurs des plus grands hôpitaux d’Europe sur le risque de pénurie de médicaments essentiels pour traiter les patients atteints du Covid-19.

Ces établissements, dont l’assistance publique-hôpitaux de Paris (APHP), attirent l’attention des gouvernements européens sur les stocks largement insuffisants pour fournir des soins intensifs adéquats. Ces ruptures d’approvisionnement s’expliquent en grande partie par la délocalisation de la production de médicaments à l’étranger et interrogent notre modèle sanitaire et notre indépendance pharmaceutique et économique.

Sans approvisionnement rapide, les réserves de curare, midazolam ou propofol seront épuisées d’ici à deux semaines, voire d’ici à quelques jours dans les hôpitaux les plus sévèrement touchés. Or, ces anesthésiques et hypnotiques sont indispensables pour les patients en réanimation.

Aussi, elle lui demande ce que le Gouvernement entend faire en urgence pour répondre à cette demande, pour exiger des groupes pharmaceutiques d’augmenter leurs capacités de production afin de faire face aux besoins, pour organiser une meilleure coopération aux niveaux européen et international afin de ne pas mettre les soignants face à une incapacité d’exercer leurs missions et par conséquent de limiter le nombre de décès. Elle lui demande également s’il entend mettre en place un groupe de travail composé de scientifiques, de syndicalistes, d’élus de toutes sensibilités politiques pour étudier les conditions de mise en place d’un pôle public du médicament et de la recherche afin d’éviter, notamment, que de nouvelles ruptures de stock ne se reproduisent.

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