Situation des sages-femmes

Mme Laurence Cohen interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation des sages-femmes. En effet, alors que le Ségur de la santé vient de s’achever, ces professionnelles se considèrent comme « les grandes ignorées » de cette concertation, comme leur ordre professionnel l’a dénoncé dans une lettre ouverte le 17 juillet 2020. Certes, elles vont bénéficier d’une augmentation salariale, à l’instar des professions paramédicales et non médicales. Mais au-delà du fait que cette augmentation est très insuffisante, elle ne correspond pas au statut des sages-femmes puisque il s’agit d’une profession médicale. De plus, rien n’est prévu, à l’issue du Ségur pour améliorer et faire évoluer leur profession malgré la contribution écrite qu’elles avaient adressé pour participer à ce Ségur. Comment comprendre que cette profession médicale soit ainsi totalement ignorée alors même, qu’elles ont été, elles aussi, en première ligne, les derniers mois, pour prendre en charge et assurer les accouchements, sans avoir toujours le matériel de protection nécessaire, pour être aux côtés des femmes et des nouveau-nés, dans un climat particulièrement anxiogène. Elles ont été exposées et certaines ont même contracté le virus du SRAS-Cov2 durant l’exercice de leur métier. Au-delà de cette période particulière, la profession se bat depuis des années pour une véritable reconnaissance et un élargissement de leurs compétences, pour être enfin reconnues pleinement et légitimement comme une profession médicale. Aussi, elle lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement pour enfin prendre en considération cette profession et quelle politique le Gouvernement entend mener en faveur de la périnatalité.