Une pratique inhumaine

Mme Laurence Cohen interroge le Ministre de la Santé sur le port du masque lors des accouchements dans le contexte pandémique de Covid 19.

Le Conseil National des Gynécologues Obstétriciens a rendu un avis le 30 septembre dernier dans lequel il recommande le port du masque, sans pour autant l’imposer.

Cette recommandation, suivie par une majorité de maternités, inquiète de nombreuses femmes, associations, et professionnels de santé, qui jugent cette pratique inhumaine et violente, rendant encore plus difficiles les conditions de l’accouchement (période de travail qui peut durer de nombreuses heures et efforts expulsifs).

L’impact du port du masque pendant l’accouchement est réel et peut provoquer des traumatismes et des complications, comme le prouve de nombreux témoignages récents recueillis par le Collectif ‘’Stop aux violences obstétricales et gynécologiques ‘’.

Si bien évidemment la protection des soignant·es, notamment des sages-femmes, doit être une priorité, elle lui demande pourquoi ne pas faire plutôt le choix d’équiper ces mêmes soignant·es de masques FFP2 et de lunettes de protection afin d’éviter tout risque de contagion. Cet équipement maximal permettrait ainsi aux parturientes d’accoucher et d’accueillir leur nouveau-né dans les premiers instants sans masque.

Aussi, elle lui demande, d’une part, s’il entend prendre en compte la voix de ces femmes dans cette période particulière de leur vie, et d’autre part, s’il entend équiper toutes les équipes soignantes des maternités du matériel de protection nécessaire à assurer leur sécurité et à garantir aux patientes un accouchement le plus ‘’normal’’ possible dans ce contexte anxiogène.

Enfin, elle lui demande s’il entend définir un protocole national commun à toutes les maternités pour bannir le masque lors de l’accouchement et le travail mais également pour permettre la présence du conjoint ou de la conjointe à la maternité, même en période de Covid 19.

Elle rappelle que certains pays, eux, ne recommandent pas le port du masque pendant l’accouchement afin de mieux tenir compte de l’intérêt des femmes et des nouveau-nés.

Retour en haut