La pandémie a mis au grand jour la problématique du manque de soignants

Madame la Ministre, Alors que la réforme des études de santé allait dans le bon sens : suppression du numérus clausus, diversification des profils des étudiants ou encore fin de la sélection par l’échec, la réalité offre finalement peu de perspectives aux futurs soignants.

L’interdiction de redoublement et l’obligation de suivre un double cursus ajoutent des difficultés et de l’angoisse à un parcours universitaire déjà complexe et stressant pour les étudiants en santé.

En cette année de transition au cours de laquelle les étudiants PASS LAS de première année vont cohabiter avec les redoublants de l’ancien système PACES, ce sont surtout les capacités d’accueil qui inquiètent.

Pour l’université d’Aix Marseille, l’augmentation du nombre de places envisagée (+10%) est dérisoire et très loin de donner une chance réelle de réussite aux étudiants en santé. Il s’agit de la plus petite augmentation en France pour cette année de transition alors que le territoire concerné par cette académie est vaste et s’étend au-delà des Bouches-du-Rhône, aux départements du Vaucluse, des Alpes de Hautes Provence ou encore des Hautes Alpes.

La pandémie a mis au grand jour la problématique du manque de soignants et la désertification médicale. Il est temps d’entendre les revendications des collectifs Pass Las qui fleurissent partout en France et d’offrir de réelles perspectives professionnelles aux futurs soignants. Nous avons le devoir de former dignement ces jeunes qui sont, les médecins, les pharmaciens ou encore les maïeuticiens de demain.

A tout cela vient s’ajouter une détresse étudiante grandissante à laquelle les étudiants en médecine n’échappent pas.

Ainsi, Madame la Ministre, je vous demande quels moyens vous comptez mettre en place pour permettre à cette jeunesse d’étudier dans des conditions décentes et lui offrir de réelles perspectives professionnelles ?

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