Des professionnels qualifiés

Des professionnels qualifiés - Infirmiers anesthésistes diplômés d'État (Cottonbro - https://www.pexels.com/fr-fr/@cottonbro)

Question écrite publiée au Journal Officiel le 4 novembre 2021

Mme Michelle Gréaume attire l’attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la demande des infirmiers anesthésistes diplômés d’État (IADE) d’obtenir la reconnaissance de leur statut d’infirmier de pratique avancée (IPA).

Les IADE sont des infirmiers spécialisés en anesthésie et réanimation, qui comptabilisent 5 ans d’études, avec une expérience minimum de 2 ans en milieu hospitalier.

Ces professionnels qualifiés, bras droits des médecins anesthésistes-réanimateurs (MAR), rendent possible la tenue de nombreuses opérations malgré une pénurie de MAR dans notre système hospitalier, tant public que privé.

Si les MAR fixent la stratégie lors d’une intervention, les IADE sont, loin de l’image de simples exécutants, seuls à 80 % dans l’exercice de leurs fonctions et sont amenés à prendre des décisions. Or, l’émergence du statut d’infirmier en pratique avancée (IPA) mention « médecine d’urgence » vient remettre en question leurs prérogatives et leur reconnaissance.

En effet, outre leur rôle au bloc opératoire, les 10 000 IADE français assurent également la prise en charge dans les services d’aide médicale urgente (SAMU) et les services mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR) et ils craignent d’en être chassés par ce nouveau corps de métier.

Ni infirmiers, ni médecins, la profession se retrouve dans un entre-deux, qui les pousse à réclamer un statut ad hoc. Dans les faits, la reconnaissance des IADE dans le statut d’IPA pourrait ne constituer qu’une simple formalité, puisque leur formation -3000h et deux années de formation- correspond aux critères définis pour les IPA.

Ils ne bénéficient pas non plus d’une inscription dans le code de santé publique comme faisant partie des auxiliaires médicaux en pratique avancée, pas non plus d’adoption d’une « profession médicale intermédiaire ».

C’est la raison pour laquelle elle l’interroge sur ses intentions quant à l’évolution du statut de ces professionnels de santé aussi discrets qu’indispensables.

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