On peut comprendre l’inquiétude des Français quand ils apprennent que l’hôpital ne tient plus

On peut comprendre l'inquiétude des Français quand ils apprennent que l'hôpital ne tient plus - Vigilance sanitaire : article additionnel après l'article premier H (Cottonbro - https://www.pexels.com/fr-fr/@cottonbro)

Madame la ministre, je trouve que, sur un tel sujet, vous ne pouvez pas vous contenter de balayer cet amendement en disant simplement : « Avis défavorable ». Je sais qu’il est tard, mais le fait que le professeur Delfraissy déclare hier que 20 % des lits d’hôpital sont fermés faute de soignants mérite tout de même quelques développements.

On nous dit et on nous répète depuis des mois le même élément de langage : l’hôpital a tenu.

Mme Brigitte Bourguignon, ministre déléguée. Oui, et il tient !

Mme Céline Brulin. L’élément de langage tient, ça, c’est sûr ! (Sourires sur les travées du groupe CRCE.)

On peut donc comprendre l’inquiétude des Français, quand ils apprennent justement que l’hôpital ne tient plus ! Vous ne pouvez pas balayer cela d’un revers de la main.

Je voudrais aussi m’adresser à vous, mes chers collègues. Depuis le début de l’examen de ce texte, chacun, à sa manière, a expliqué combien il trouvait que le Parlement était malmené et qu’on l’empêchait de jouer son rôle, alors même que notre pays vit une période qui, il faut bien le dire, est inédite et historique.

Après avoir consulté les CHU, le professeur Delfraissy a présenté des chiffres. Dans la foulée, le ministre des solidarités et de la santé annonce une contre-enquête. Je trouve que le Parlement, le Sénat en particulier, s’honorerait s’il demandait à mettre son nez là-dedans, si vous me permettez l’expression ! Il est de notre responsabilité de nous impliquer dans ce débat, qui est de la plus haute importance pour les Français.

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