Avec le gouvernement et la majorité sénatoriale, c’est la distribution des miettes

Nous avons beaucoup parlé du pouvoir d’achat. C’est une vraie question, sur laquelle il fallait agir. Pourtant, cette nouvelle mesure se résume à la distribution de miettes !

Nous avons proposé de mettre à contribution les hauts revenus, le Gouvernement et le groupe Les Républicains ont dit « non » ensemble ; nous vous avons proposé de faire payer les fournisseurs d’énergie, vous nous avez dit « non » ensemble ; nous vous avons demandé la revalorisation du chèque énergie, vous nous avez dit « non » ensemble ; nous avons proposé la baisse des taxes sur l’énergie, vous nous avez dit « non » ensemble. Et maintenant, vous vous vantez d’avoir rédigé une nouvelle version de cette mesure.

Je vous rappelle toutefois que l’adoption des amendements nos 61 et 62 du rapporteur général prive les plus pauvres de ce pays de 2,1 milliards d’euros. Certes, vous aurez contribué à une économie ! Il existe bien un système de vases communicants entre votre politique et celle du Gouvernement : 2,1 milliards d’euros auraient pu être distribués à ceux qui sont exclus de votre fameuse mesure nouvelle.

Les bénéficiaires devaient être 38 millions, et cela revenait, franchement, à ne leur accorder que la fin des miettes, sans parler du manque de considération… Ils seront finalement seulement 11,5 millions. Donc, 27 millions de Français vont être écartés de cette nouvelle mesure. Beau résultat ! Parmi eux : les chômeurs et les retraités.

Nous défendons, nous aussi, la valeur travail, mais devons-nous pour autant reprocher leur situation aux 27 % de Français qui ont droit à la prime d’activité, mais ne l’ont pas demandée ? Vous le voyez : quelque chose ne va pas.

Dans ce projet de loi de finances rectificative, ceux qui échappent aux trous sont ceux dont le porte-monnaie est le plus fourni. Ceux-là peuvent dormir tranquilles ce soir et je suis certain qu’il en ira de même, d’ailleurs, avec le projet de loi de finances pour 2022.

Vous comprendrez donc que nous ne nous laisserons pas attraper et que nous ne voterons pas ce projet de loi de finances rectificative, pour les raisons que j’ai évoquées au regard de la politique du Gouvernement, mais aussi en raison de cette mesure nouvelle, qui ne répond pas du tout aux urgences de précarité actuelles que subissent la plupart de nos concitoyens.

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