Transport ferroviaire : la proposition de résolution du groupe CRCE adoptée !

Lors de la séance du 7 décembre 2022, le groupe CRCE disposait d’un espace réservé, notamment consacré à sa proposition de résolution pour le développement du transport ferroviaire, adoptée à la majorité.

La résolution, portée par Gérard Lahellec, sénateur des Côtes-d’Armor, développe les enjeux en matière écologique, sociale et économique, et les engagements à tenir pour réussir l’indispensable transition des mobilités. « Le ferroviaire est la colonne vertébrale de la mobilité verte », a exprimé le sénateur, membre de la commission aménagement du territoire et développement durable, dans son intervention.

Alors que la pollution atmosphérique est responsable chaque année de dizaines de milliers de décès en France, et que le secteur des transports représente 30% des émissions de gaz à effet de serre, le développement du transport ferroviaire pour dépolluer nos modes de transports apparaît comme une solution évidente.

Au regard des dépenses publiques employées à soutenir la consommation de carburants pour les véhicules individuelles, alors que les profits des groupes pétroliers atteignent des niveaux records au détriment des classes moyennes et populaires, les moyens existent pour investir davantage et revoir le contrat de performance Etat-SNCF. A ce jour, ses ambitions réduites ne permettront pas de desservir efficacement tous les territoires, encore moins à des tarifs accessibles, ni de doubler la part du fret ferroviaire.

« Se déplacer, c’est pouvoir aller étudier, travailler, faire vivre des relations sociales, amicales, familiales, c’est accéder aux soins, c’est pouvoir partir en vacances. Le train incarne cette mission de service public et a besoin d’un nouvel élan pour y parvenir. » rappelle la résolution.

Après les annonces gouvernementales qui peinent à se traduire en acte, l’urgence de développer le transport ferroviaire est désormais confirmée, suite au vote de cette résolution. Elle invite notamment « le Gouvernement à mettre en œuvre un grand plan d’envergure nationale pour le développement du transport ferroviaire dans toutes ses composantes ».

Avec seulement 100 millions d’euros ajoutés au budget des autorités organisatrices de la mobilité, malgré l’annonce d’Emmanuel Macron de vouloir créer 10 réseaux express régionaux, avec la suppression par 49-3 des 3 milliards d’euros ajoutés à l’assemblée au budget du ferroviaire, et la lenteur du déploiement des trains de nuit, le décalage artificiellement entretenu entre les promesses présidentielles et les mesures gouvernementales se confirme.

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