Détresse des agriculteurs de Dordogne victimes de l’orage du 20 juin 2022

Détresse des agriculteurs de Dordogne victimes de l'orage du 20 juin 2022

Question n° 0387S adressée à M. le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire

Texte de la question : Mme Marie-Claude Varaillas attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire sur l’urgence de répondre à la détresse des agriculteurs de Dordogne victimes de l’orage exceptionnel du 20 juin 2022.

Mardi 24 janvier 2023, ils étaient près de 300 à manifester devant la préfecture de Dordogne pour demander une meilleure indemnisation des conséquences de la tempête qui a provoqué des dégâts d’une ampleur démesurée, frappant les agriculteurs, les entreprises, les collectivités et les particuliers. Depuis 8 mois, c’est un territoire meurtri qui se sent abandonné par l’État.

Dans une rare unité syndicale, les agriculteurs sont venus exprimer leur désespoir et réitérer leurs demandes pour débloquer des aides du fonds d’urgence et la reconnaissance du régime de calamités agricoles. Certains n’ont pas les moyens de remettre en culture, d’autres n’ont pas assez d’alimentation pour leurs élevages et nombre d’entre eux ne peuvent pas réparer leurs bâtiments, compte tenu d’un surcoût important dû au désamiantage des toitures. Il faut avoir écouter le témoignage de ces femmes et hommes, vu ces paysages dévastés pour mesurer la détresse du territoire ribéracois.

Après estimation par les services de l’État des dommages subis, 189 exploitants agricoles périgourdins ont bénéficié de 1,74 millions d’euros d’aide, soit une aide de 9 200 € par exploitant en moyenne. Cet accompagnement financier est malheureusement largement insuffisant puisque l’évaluation des pertes de cultures pour la Dordogne s’élève à 25 millions d’euros (12 500 ha à 2000€/ha) selon la chambre d’agriculture, quand le total des aides publiques ne couvre que 13 % du montant estimatif des dégâts sur les secteurs du Bergeracois et du Ribéracois. À ces pertes s’ajoutent des besoins d’aides pour les remises en culture, l’achat de fourrage, d’aliments pour leurs élevages et la remise en état des bâtiments et du matériel agricole.

Elle lui demande donc ce que le Gouvernement prévoit afin de répondre à la détresse des agriculteurs de Dordogne impactés par la tempête de grêle qui subissent une conjonction de catastrophes climatiques, sanitaires et économiques dont nombre d’entre eux auront du mal à se relever.

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