À quand un grand plan de rénovation publique porté par l’État ?

Je salue la volonté du Gouvernement de mettre au coeur des débats la transition énergétique, tant les conséquences sont importantes pour les générations futures. La rénovation énergétique est très coûteuse, alors que la précarité énergétique des ménages est souvent très grande. Les acteurs publics se doivent d’être exemplaires.

Le chauffage des bâtiments publics représente 2,6 % de la consommation finale d’électricité en France. Un bâtiment public sur deux est un bâtiment scolaire. S’ils sont mal isolés, une spirale négative commence : absence de professeurs, fermetures en raison des canicules. Il faut rénover.

Cette proposition de loi accompagne cette rénovation énergétique ; les communes, notamment rurales, pourront réaliser des investissements. Mais nous restons dubitatifs : quand on veut respecter les standards, les normes sont si nombreuses que c’est toute la structure du bâti qui doit être revue. Par ailleurs, des formations sont nécessaires pour assurer les travaux. Les PME seront sûrement sacrifiées face aux grandes entreprises. Près de quatre élus sur dix disent ne pas avoir les moyens de mettre en oeuvre les projets de rénovation. Les collectivités territoriales doivent présenter des budgets équilibrés, contrairement à l’État. Quant à l’impact des rénovations, nous manquons de visibilité.

L’État ne peut se désengager. Un grand plan de rénovation publique porté par l’État, surtout pour les écoles, est nécessaire. Nous nous abstiendrons sur ce texte. Si des évaluations plus poussées sont menées, nous pourrions changer de position.

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