L’État doit répondre à l’urgence et donner des perspectives

Je tiens à saluer l’immense courant de solidarité de tout le pays, qui apporte un peu de chaleur aux populations, dans ce moment dramatique. La très forte implication des élus locaux, en particulier des maires, aux côtés des sinistrés, jour et nuit, ces maires, si souvent décriés, parfois découragés, font la démonstration une fois de plus de leur utilité. Ils souhaitent une simplification des procédures pour leur permettre d’intervenir sur l’entretien des marais, des fossés.

Merci à tous ces volontaires anonymes, associations, pompiers, sécurité civile, agents communaux et services de l’État qui font un travail admirable.

La visite hier du Président de la République nous donne l’espoir d’une implication durable de l’État où les premiers actes attendus par la population pour résoudre les problèmes ont été posés.

Les 50 millions d’euros d’aide d’urgence sont un premier pas. Mais d’évidence, nonobstant la participation des assurances, les investissements nécessaires pour reconstruire, puis prévenir de telles catastrophes vont exploser cette enveloppe.

C’est d’un véritable « plan Marshall » pour le Pas-de-Calais dont nous allons avoir besoin.

L’immensité des problèmes à résoudre, le relogement de nos populations dans le désespoir ne doivent pas nous exonérer de réfléchir déjà aux mesures structurelles à prendre : des mesures techniques, bassins de rétention d’eau, entretien des écluses et des pompes, des wateringues, etc…

Offrons rapidement des perspectives, posons les premiers actes, faute de quoi des entreprises vont partir, des agriculteurs jeter l’éponge, et la désespérance s’ancrer dans la population.

Pouvez-vous, M. le Ministre, nous éclairer sur la réflexion de l’État et la réponse qu’il entend apporter aux propositions des Présidents de la Région et du département du Pas de Calais.