Journée annuelle de la petite enfance

par Robert Bret

La cinquième Journée annuelle de la petite enfance, qui donnera lieu le 6 décembre prochain à Marseille à un débat sur le thème « Le sexe des anges », est pour moi l’occasion de revenir sur la situation des droits et des conditions de vie des enfants et des adolescents en France et ce, à un moment où ceux-ci sont particulièrement montrés du doigt par la politique gouvernementale.

J’en veux notamment pour preuve les mesures décidées par le gouvernement qui envisagent par exemple de pénaliser les rassemblements de jeunes dans les halls d’immeubles (2mois d’emprisonnement et 3750 euros d’amende), de rouvrir les centres fermés pour jeunes délinquants ou encore d’augmenter le nombre de places réservées aux plus jeunes dans les prisons.

C’est ainsi que le 20 novembre dernier, alors que nous célébrions la Journée Nationale des Droits de l’Enfant - qui fut instituée en 1995 sur l’initiative des parlementaires communistes - le gouvernement, par la voix de son garde des Sceaux, annonçait quant à lui son plan « prison » pour majeurs et mineurs ; confirmant ainsi sa volonté de répondre aux problèmes de délinquance juvénile par l’incarcération.

Aux antipodes de cette logique, les sénateurs du groupe communiste au Sénat - qui se sont fermement opposés aux textes de MM. Perben et Sarkozy - ont saisi cette journée du 20 novembre pour déposer une proposition de loi visant à instaurer deux délégations parlementaires aux droits de l’enfant, une au Sénat, l’autre à l’Assemblée nationale qui auraient vocation notamment à assurer le suivi des lois et à rendre un rapport public chaque année.
La jeunesse est l’avenir de notre pays. Plus que de répression et de discours sécuritaires et stigmatisants comme le fait l’actuel gouvernement, nos jeunes ont avant tout besoin de prévention et de protection.

Le renforcement de la prévention de la délinquance juvénile passe, à mon sens, par la lutte contre l’échec scolaire, l’illettrisme, les violences scolaires, les violences familiales ainsi que par l’amélioration de la santé publique envers les enfants et les adolescents ; thème consacré cette année par la Défenseure des enfants dans son rapport annuel qu’elle vient de rendre.

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