Projet de loi de sécurité intérieure

Projet de loi de sécurité intérieure

par Robert Bret

L’Assemblée nationale examine, depuis le 14 janvier dernier, le projet de loi pour la sécurité intérieure cher à son auteur, Monsieur SARKOZY.

Ce texte - qui contient toute une panoplie de mesures plus répressives les unes que les autres - a non seulement déjà été durci par la majorité sénatoriale de droite en novembre dernier, mais il va l’être encore avec les modifications proposées par les députés UMP.

Loin de protéger nos concitoyens les plus modestes, ces mesures ne font en réalité que stigmatiser des populations déjà fragilisées comme : les jeunes vivant notamment dans les quartiers défavorisés ; les gens du voyage ; les prostituées ; les étrangers ; les SDF...

L’objectif poursuivi relève plus ici de l’affichage politique pour rassurer une partie des Français, dont les voix se sont tournées vers l’extrême droite un certain « 21 avril », que d’une réelle volonté de s’attaquer efficacement au problème de la délinquance.

Il faut savoir qu’une politique qui fait de l’enfermement l’axe principal de son action en faveur de la lutte contre la délinquance, sans aucune réflexion de fond ni traitement social de ses causes, est vouée à l’échec.

Pourtant, c’est exactement ce que fait l’actuel gouvernement. Rien n’est laissé au hasard : d’un côté M. SARKOZY accentue la répression pénale, de l’autre M. PERBEN « réouvre » les centres fermés pour jeunes délinquants quand M. BEDIER construit de nouvelles prisons.

A contrario, rien n’est prévu au niveau économique, social, éducatif, pour améliorer durablement la vie quotidienne de la population.

C’est donc exclusivement une politique de répression, d’enfermement et finalement d’exclusion qui se met en place dans notre pays, à laquelle je suis fermement opposé.

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