Réparation navale

Déclaration de Robert Bret au nom du groupe des élus communistes et partenaires de la Communauté Urbaine de Marseille

Le développement économique est une compétence de la Communauté Urbaine "Marseille Provence Métropole". Avec sa façade maritime elle dispose d’un espace majeur en la matière, à la condition de valoriser les complémentarités portuaires, industrielles, commerciales, touristiques ou plaisancières.

Il est donc essentiel qu’elle se positionne clairement sur le dossier de la réparation navale. Le temps presse si on ne veut pas voir disparaître un des atouts du renouveau maritime par une absence de volonté politique.

Le port autonome de Marseille-Fos est un outil majeur dans ce qu’il offre de global, unique au niveau de ses infrastructures, de sa qualité et de son potentiel d’accueil. Affaiblir l’une ou l’autre composante de ses activités revient à affaiblir l’outil lui-même.

C’est pour ce projet global que l’état et la Région ont décidé d’inscrire au contrat de plan 2000-2006 une augmentation très significative de leur aide en faveur du Port et de « s’efforcer de favoriser le développement et la modernisation de la réparation navale à Marseille afin de la rendre compétitive pour une efficacité économique créatrice d’emplois ».

Il y a donc urgence à mettre en œuvre une solution pour la CMR, en tirant les enseignements des choix successifs depuis 20 ans et en mettant clairement cartes sur tables pour prendre les meilleures décisions.

Le Comité Interministériel de la Recherche et de l’Industrie examine en ce moment le plan de reprise MIGUET. Il a l’avantage d’exister et de fédérer des compétences locales, même s’il soulève des interrogations en matière de financements. L’expérience a démontré les limites très vite atteintes d’un recours systématique à des ressources publiques.

De ce point de vue, que faut-il penser de l’entrée en lice du Groupe Espagnol Boluda ? Est-ce un projet de réparation navale fiable et durable pour Marseille ? L’expérience de ces dernières années ne peut que nous rendre prudents.

Il faut sans délai approfondir toutes ces données, y compris dans l’optique possible d’un vrai partenariat entre le projet MIGUET et le Groupe BOLUDA.

Il convient de ne plus tergiverser pour préserver les possibilités d’évoluer vers des projets industriellement et financièrement durables, répondant aux besoins d’un trafic maritime en développement.

Cela passe par la décision politique des autorités compétentes et concernées : l’état en la personne du Préfet et le Ministère de l’industrie d’abord, le port autonome, mais aussi les intercommunalités de Marseille, de l’Ouest et du Nord Ouest de l’étang de Berre, les Conseils Régional et Général, la chambre de commerce et de l’industrie.

Non pas simplement pour dénouer l’énième crise de la réparation navale Marseillaise, mais plus encore pour jeter les bases d’une véritable coopération. C’est vrai par exemple au plan de la formation, comme l’a proposé le Conseil Régional pour mettre en place une vraie filière des métiers de la mer. L’urgence est évidente si nous ne voulons pas voir disparaître le savoir faire des salariés de la navale avec les derniers départs en retraite ou préretraite dans le cadre du plan amiante.

C’est dans cette visée d’un développement durable, complémentaire et cohérent de sa façade maritime que l’action de Marseille Provence Métropole doit se faire sentir et entendre.

Retour en haut