Les Corses n’ont pas été dupes

Malgré un scrutin certes serré, c’est néanmoins le « non » qui s’est exprimé ce dimanche 6 juillet en Corse.
Refusant une énième réforme institutionnelle qui ne correspondait en rien à leurs attentes, les Corses ont par la même occasion infligé une sévère déconvenue au Gouvernement de RAFFARIN.

Malgré un scrutin certes serré, c’est néanmoins le « non » qui s’est exprimé ce dimanche 6 juillet en Corse.
Refusant une énième réforme institutionnelle qui ne correspondait en rien à leurs attentes, les Corses ont par la même occasion infligé une sévère déconvenue au Gouvernement de RAFFARIN.

En votant non, les Corses ont fait savoir qu’ils n’étaient pas dupes. Les arguments fallacieux agrémentés de toute une batterie de promesses n’ont pas convaincu. Pourtant, on ne pourra pas reprocher au Gouvernement d’avoir œuvré en faveur de son projet : déplacements réguliers de Sarkozy, soutien effectif du Premier Ministre, intervention du Président de la République, largesses à l’égard des indépendantistes, et coup de théâtre pour amadouer les plus réticents avec l’arrestation d’Yvan COLONNA .

Malgré ce, et n’en déplaise à certains qui voulaient une fois de plus faire de la Corse un laboratoire, la pseudo décentralisation aux essences libérales qui prônait notamment la disparition des 2 conseils généraux n’aura pas lieu.

Pour autant, ce refus ne doit pas être assimilé à un statu quo quant au devenir de la Corse. Bien au contraire, il s’agit dorénavant d’apporter les vraies réponses à la spécificité de l’Île, il s’agit de consulter les Corses - lesquels sont fidèles à leur attachement à la République et à ses valeurs - pour prendre en compte leurs attentes et mettre en place ensemble un plan d’envergure dynamique qui prenne en compte l’aspect économique et social de la Corse et assure ainsi le développement de l’île.

Comme les Sénateurs et Députés communistes l’avaient précisé dans le débat parlementaire, ce qu’attendent les Corses, c’est l’élaboration d’un véritable projet et non pas de vagues rafistolages institutionnels. Ils l’ont clairement dit ce 6 juillet. C’est une grande satisfaction.

Retour en haut