Robert BRET ne participera pas aux cérémonies du 5 décembre

Pour avoir soutenu activement le principe de la date du 19 mars - date d’anniversaire du cessez-le-feu et des accords d’Evian en 1962 - comme celle qui doit être retenue pour « la journée nationale d’hommage aux morts pour la France des combattants d’Afrique du nord », je ne prendrais pas part aux cérémonies de commémoration du 5 décembre prochain.

Le Gouvernement ayant décidé d’opter pour le 5 décembre, date moins conflictuelle, en référence à l’inauguration par Jacques CHIRAC du Mémorial aux soldats français et harkis tués en Afrique du Nord, il est allé ainsi à l’encontre de l’Histoire, faisant fi de la représentation nationale.

En effet, de nombreux comités locaux des deux plus importantes associations d’anciens combattants, l’Union Française des Anciens Combattants (UFAC) et la Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) refusent de s’associer à la date du 5 décembre.

De plus, en instaurant une date de commémoration qui ne veut rien dire, le gouvernement a pris la responsabilité de favoriser l’oubli, notamment pour les jeunes générations, d’importants repères de notre Histoire et de notre Mémoire. En cela, il a ouvert la voie à d’autres dérives : à quand la suppression du 11 novembre 1918 et du 8 mai 1945 ?

Pour ma part, je persiste à penser que le 19 mars est la seule date qui ait vraiment du sens.
Enfin, les blessures, toujours vives depuis cette époque, ne méritent pas que l’on bouleverse la commémoration du 19 mars 1962.

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