Fermeture de l’activité marseillaise de traitement du courrier international import et export

Robert BRET et Frédéric DUTOIT interpellent Monsieur GRANDVEAUD, Directeur Départemental de La Poste

Monsieur le Directeur,

Votre courrier en date du 26 décembre, m’annonçant la fermeture l’activité marseillaise de traitement du courrier international import et export (MCI situé dans le 14ème) n’a semble-t-il été adressé qu’aux parlementaires du 14ème Arrondissement alors que cette décision nous concerne tous. Ceci pour justifier les raisons d’un courrier conjoint avec Frédéric DUTOIT, Député Maire des 15ème et 16ème Arrondissements.

Vous expliquez donc qu’en raison des contraintes imposées par les lois du marché, La Poste se doit d’adapter ses moyens de production à ladite concurrence.
Et justifiez ainsi la délocalisation prochaine de MCI à Roissy, ce qui revient à dire que La Poste opte officiellement pour la rentabilité financière au détriment du concept de Service Public.

Vous comprendrez bien, qu’en tant qu’Elus communistes nous ne puissions nous satisfaire d’un tel projet qui tourne résolument le dos au service public postal auquel nous sommes profondément attachés.

D’autre part, votre courrier tait la perte de quelques 74 emplois directs et de nombreux emplois indirects consécutive à cette délocalisation, comme il fait abstraction du projet alternatif du syndicat CGT des centres de tri que La Poste a écarté, lui préférant le principe de service marchand à celui de prestataire d’un service de qualité pour tous. Ce qui est tout à fait regrettable.

La Poste est un bien commun qui appartient à la population. A ce titre, son devenir nécessite une réflexion à long terme sur les bases d’un développement durable de qualité. C’est la proposition faite par le syndicat CGT qui estime que la centralisation du tri international sur le seul site de Roissy va immanquablement entraîner une baisse qualitative de la prestation.

D’autre part, alors que La Poste fait un choix économique, comment comprendre que le courrier à destination du Maghreb devra d’abord passer par la Région parisienne, pour ensuite être renvoyé sur Marseille avant d’arriver à destination. Nous ne comprenons pas l’incohérence évidente de la démarche.

Enfin, le temps que le site de Roissy soit opérationnel, pour peu qu’il le soit étant donné les nombreuses liaisons, une période d’une année de flottement est annoncée. Pourquoi accepter un tel démantèlement quand MCI pourrait pallier les inconvénients à venir ?

Pour finir, alors que s’affiche une volonté certaine de développer les coopérations Nord-Sud, le projet alternatif du syndicat CGT conforte justement Marseille dans son emplacement privilégié pour assurer un service postal, de produits économiques, par voie maritime, en direction du pourtour méditerranéen. Ce projet pertinent mérite d’être étudié de façon approfondie.

Nous vous demandons donc, Monsieur le Directeur, de surseoir la fermeture de MCI programmée pour le 29 mars prochain. Trop de questions restent en suspens, les enjeux sont trop importants pour accepter cette délocalisation sans autre débat.

Puisque, dans votre courrier, vous annoncez être disponible pour approfondir ce sujet, nous profitons de la présente pour solliciter un entretien.

Dans cette attente,

Nous vous prions de recevoir, Monsieur le Directeur, l’assurance de nos respectueuses salutations.

Robert BRET Frédéric DUTOIT

Retour en haut