Attestations d’accueil

Robert Bret réagit vivement à la décision des maires du 1er et du 3ème secteurs de Marseille de suspendre la délivrance des attestations d’accueil.

Monsieur Robert BRET, Sénateur des Bouches-du-Rhône, se dit choqué par la décision de Jean ROATTA, maire du 1er secteur et de Bruno GILLES, maire du 3ème secteur - qui lui a aussitôt emboîté le pas - de ne plus délivrer d’attestation d’accueil permettant aux étrangers d’obtenir des visas pour entrer en France.

Faut-il trouver la raison de cette décision dans le contexte actuel de campagne préélectorale ? Si tel est le cas, Monsieur BRET y voit plus « un coup politique » qu’un acte philanthropique à l’égard des personnes victimes des trafiquants de main d’œuvre étrangère.

Il tient à souligner qu’une telle mesure ne fera qu’engendrer - comme si le thème récurent de l’insécurité n’y suffisait plus - les amalgames les plus nauséabonds, en stigmatisant toujours la même frange de la population.

Chacun le sait : toute loi, tout règlement, peut être contourné. Pour autant on ne peut - parce que quelques-uns ne respectent pas la loi - priver de leurs droits celles et ceux qui, de bonne foi, souhaitent se rendre en France pour fuir ce qui se passe dans leur pays ou bien encore tout simplement rendre visite à leur famille résidant en France.

Les élus de la République doivent appliquer les lois votées par la représentation nationale, au risque sinon de verser dans l’arbitraire.

Ils doivent, également, s’attacher à replacer le sujet sur le terrain du débat d’idées - ce qui permettrait notamment d’éviter tout dérapage en la matière - plutôt que de prendre des mesures aussi radicales.

Il est clair que si des abus existent, si trafic de main d’œuvre clandestine il y a, alors effectivement, des sanctions doivent être prises à l’encontre des trafiquants et des « marchands de sommeil » qui profitent de cette misère humaine pour en tirer profits.

Mais cela relève, ici, des missions de la police et de la justice.

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