Harcèlement en Algérie de la presse indépendante

Suite à la condamnation de Mohamed BENCHICOU et de Ghoul HAFNAOUI - Directeur de publication et journaliste au quotidien "Le Matin" - à des peines de prison ferme, Robert Bret demande à l’Ambassadeur d’Algérie en France de bien vouloir intervenir auprès des autorités algériennes afin d’obtenir de leur part la libération immédiate de ces deux journalistes ainsi que l’arrêt du harcèlement à l’égard de la presse indépendante.

Monsieur l’Ambassadeur,

En ma qualité de membre du groupe d’amitié France-Algérie du Sénat, j’ai l’honneur d’appeler votre attention sur les menaces qui pèsent sur la presse indépendante en Algérie.

En effet, plusieurs procès doivent avoir lieu, dans les prochains jours, à l’encontre de journalistes ou de caricaturistes.

Tout récemment, le Directeur de la publication du quotidien Le Matin, Monsieur Mohamed BENCHICOU et un journaliste de ce même journal, Monsieur Ghoul HAFNAOUI, ont été condamnés à deux ans de prison ferme et une amende de 200 000 euros pour le premier et à deux mois de prison ferme pour le second.

Ces condamnations ayant pour cible des journalistes constituent une atteinte aux libertés fondamentales et à la liberté d’expression d’autant plus inacceptable qu’elle contrevient directement à l’accord d’association, passé entre l’Algérie et l’UE, et dont les clauses stipulent expressément le respect de la liberté de la presse et d’expression.

Aussi face à une telle situation, je vous saurai gré, Monsieur l’Ambassadeur, de bien vouloir intervenir dans l’urgence auprès des autorités algériennes afin d’obtenir de leur part la libération immédiate des deux journalistes susnommés ainsi que l’arrêt total du harcèlement à l’égard de la presse indépendante.

Par avance, je vous remercie de l’intérêt que vous voudrez bien porter à la présente requête et, dans cette attente,

Je vous prie de croire, Monsieur l’Ambassadeur, à l’assurance de ma considération distinguée.

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