CONFLIT CARREFOUR LE MERLAN

Après 8 jours d’un conflit qui perdure, s’aggrave et prend une dimension inquiétante, Robert BRET s’est entretenu ce jour avec le Directeur de cabinet du Préfet de Région, puis avec le Procureur de la République.

Car, après la mise en détention de Mohammed BEDHOUCHE, délégué syndical CGT, l’assignation à comparaître devant le juge des référés prononcée hier à l’encontre de 35 des grévistes qui bloquent l’approvisionnement du magasin en soutien à leur collègue, démontre un acharnement évident contre l’action syndicale, une véritable provocation pour les militants syndicaux et les personnels.

Force est de constater que les responsables syndicaux sont de plus en plus fréquemment sanctionnés, révélant dès lors une volonté politique de criminaliser l’action militante et syndicale. Ce qui est une lourde atteinte aux libertés publiques, en particulier au droit syndical.
Personne ne peut accepter de voir remplacer le Code du Travail par le Code Pénal, sauf à déclencher l’irréparable dans le climat social actuel.

Robert BRET est donc intervenu, non pas pour interférer sur les décisions de Justice, mais pour signifier aux autorités concernées la nécessité et l’urgence de revenir à un caractère social et non pénal du conflit. Qu’en est-il du dialogue social ?

Ainsi, il a demandé au Directeur de Cabinet du Préfet de faire en sorte que soit favorisée la négociation entre Direction et personnels afin d’éviter un engrenage fatal. Une intervention de l’Inspection du Travail doit être diligentée dans les plus brefs délais.
La tension et l’exaspération sont telles, les sentiments d’injustice et d’incompréhension sont si forts, qu’il l’a informé qu’un débordement pourrait vite arriver. Le conflit est passé du problème local à un combat national et les salariés et syndicats ne sont pas prêts de baisser les bras.

Il a également demandé au Directeur de Cabinet du Préfet de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’intervention des forces de l’ordre à l’encontre des personnels qui bloquent le magasin, notamment demain à l’issue du délibéré concernant les grévistes ou lundi à l’issue de l’Appel en référé pour la demande de liberté de Mohammed.

Enfin, il a signalé au Procureur le sentiment exprimé par tous les collègues de Mohammed que ce dernier était victime d’une machination eu égard le contentieux entre la Directeur et la CGT et précisé que sa mise en liberté ne serait en aucun cas une menace ou un danger pour l’ordre public. Il revient donc à son avocat d’en faire la démonstration devant la cour d’Appel lundi prochain.

Robert BRET ne manquera pas de faire connaître les suites qui seront données à ces interventions.
En l’attente, il assure les délégués et militants syndicaux, les personnels de Carrefour Le Merlan de son entier soutien à leurs côtés.

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