lundi de Pentecôte comme journée de solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées.

Robert BRET répond au Recteur d’Académie Aix-Marseille

Monsieur le Recteur,

Estimant contestable le mode de financement retenu pour améliorer l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées, à savoir un jour férié travaillé, notamment le lundi de Pentecôte, mesure qui met une fois encore à contribution principalement les seuls revenus d’activité, vous comprendrez qu’il m’est difficile de définir quel jour férié serait le plus approprié concernant les établissements scolaires. A fortiori, lorsque l’essence du texte est annihilée puisque le devoir de solidarité est partiel et que le financement à long terme de la dépendance ne sera pas assuré.

Puisque certaines catégories de nos citoyens comme les travailleurs indépendants, les professions libérales, les artisans et les commerçants ou les exploitants agricoles sont exonérées de ce « devoir de solidarité », et que d’autre part les salariés des entreprises privées, à contrario des fonctionnaires, peuvent choisir une autre date que le lundi de Pentecôte, il faut s’attendre à un taux d’absentéisme dans les écoles analogue et proportionnel aux disparités professionnelles des parents.

D’autre part, absolument pas convaincu du bienfait pédagogique de cette mesure, je pense que l’ouverture des écoles le lundi de Pentecôte reste à n’en pas douter une façon d’imposer indirectement aux parents de travailler ce même jour. Ce qui est regrettable lorsqu’on leur laisse croire qu’ils sont en mesure de choisir.

Enfin, notre Région connaît son lot de festivals, tournois, concours et autres festivités lors de ce week-end prolongé. Je ne suis pas convaincu, d’un point de vue économique et touristique, que sous prétexte d’une solidarité fallacieuse, il soit judicieux de les voir disparaître ou d’en priver les intéressés.

Estimant avoir répondu à votre requête,
Permettez-moi de vous souhaiter bon courage pour la mise en place de cette mesure de solidarité.

Je vous prie de croire, Monsieur le Recteur, à l’assurance de mes salutations distinguées.

Retour en haut