Colombie : la France doit intervenir pour le respect des droits de l’Homme

Lettre au Ministre des Affaires étrangères

Le 21 avril dernier, je me suis adressée à Monsieur le Président Jacques CHIRAC pour lui faire part de mes préoccupations concernant la situation en Colombie. Vous trouverez ci-joint copie de mon courrier.

Votre prédécesseur, Monsieur Michel BARNIER, m’a répondu le 3 juin 2005. Il m’indique que les déclarations de Londres du 10 juillet 2003 et de Carthagène du 3 février 2005 conditionnent l’appui apporté à la politique du Président URIBE au respect des droits de l’Homme en Colombie.

Or, on sait que de graves entorses aux droits de l’Homme ont cours dans ce pays. Comme je l’ai indiqué à Monsieur le Président CHIRAC, la politique gouvernementale colombienne dite de « sécurité démocratique », mise en œuvre au nom de la lutte contre le terrorisme, aboutit à criminaliser toute opposition politique, syndicale ou associative. Les détentions arbitraires, les disparitions et assassinats sont légion. Les défenseur-es des droits sont particulièrement visé-es. Pourtant, l’impunité demeure et la recherche de la vérité reste rare ; j’avais d’ailleurs sollicité dans mon courrier l’intervention de Monsieur le Président à ce sujet.

Dans ces conditions, il me paraît surprenant que soit évoqués dans la lettre de Monsieur BARNIER, concernant la politique du Président URIBE, ses « efforts pour restaurer l’autorité de l’Etat et rétablir la paix ».

C’est aussi pourquoi je continue de penser qu’il est nécessaire que la France joue son rôle, seule et au sein de l’Union européenne, pour que le gouvernement colombien respecte enfin les Droits des personnes et de leurs défenseurs.

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