Jacques Chirac veut encore réduire l’impôt sur les sociétés

L’annonce par le Président de la République, lors de la cérémonie des vœux aux forces vives de la Nation, de sa volonté de voir réduit le taux de l’impôt sur les sociétés constitue, en ce début d’année 2007, un cadeau scandaleux au Patronat.

Depuis 20 ans, le taux de l’impôt sur les sociétés n’a en effet cessé de baisser, passant progressivement de 50 à 33,33 % des bénéfices imposables et cette politique a coûté plus de 250 milliards d’euros aux finances publiques, c’est-à-dire le quart de la dette publique actuelle.

Dans la même période, le chômage n’a cessé de croître, touchant aujourd’hui plus de 4 millions de personnes et la précarité de l’emploi de progresser, preuve s’il en était besoin de l’absence de lien entre baisse de l’impôt sur les sociétés et amélioration de la situation économique et sociale.

Réduire à 20 % le taux de l’impôt, sans contrepartie, signifierait aujourd’hui priver l’Etat, c’est-à-dire l’ensemble des citoyens, de plus de 16 milliards d’euros de ressources, l’équivalent du budget consacré par la Nation à l’enseignement primaire !
Encore une fois, les entreprises refusent d’assumer leur responsabilité sociale.

Les sénatrices et sénateurs du Groupe CRC estiment que la France ferait mieux, notamment au niveau européen, de lutter contre la concurrence fiscale qui finira, si l’on n’y prend garde, par se traduire par toujours plus de TVA et d’impôts inégalitaires, et toujours moins de solidarité, de services publics, de justice sociale.

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