EXPULSION DES ROMS DE LA RUE JOBIN (13003)

EXPULSION DES ROMS DE LA RUE JOBIN (13003) (Rue 89 Strasbourg - https://www.rue89strasbourg.com/)

Expulsés de la Porte d’Aix l’été dernier, puis de la rue Jobin avant hier, le petit groupe de Roms délogé vient d’installer, sans surprise, un nouveau campement de fortune rue Félix-Pyat. Ici ou ailleurs, a fortiori là où personne n’en veut, en attendant une nouvelle expulsion.

En effet, les procédures d’expulsion, de part leur récurrence, témoignent de l’inefficacité de la mesure, sauf à admettre qu’ils sont toujours mieux chez le voisin que chez soi. Pour autant, je ne crois pas que nous puissions nous satisfaire de ce type d’intervention, qui n’est qu’un pis-aller, ou comment renvoyer sur d’autres, notamment les Associations humanitaires et de défense des Droits de l’Homme, nos propres responsabilités.

Au-delà du problème d’occupation illégale de locaux, bien souvent laissés à l’abandon ou sans affectation quand il s’agit de bâtiments communaux comme l’ancienne école Barrelier à Ste Marthe, le souci majeur qui nécessite un traitement urgent demeure la prise en considération de ces Roms et Tsiganes originaires des différents pays de l’Est. Lesquels, après être entrés régulièrement, séjournent en France, notamment dans notre Département, dans des conditions de grande précarité, voire de risque sanitaire, qui, si cela perdurait, pourrait attenter à leur intégrité physique.

Ni régularisables, ni expulsables, parce qu’originaires de pays faisant aujourd’hui partie de l’Union européenne, ces familles survivent sans pouvoir espérer la moindre régularisation de leur séjour sur notre territoire. En conséquent, aucune perspective de stabilité, d’intégration, d’emploi ne s’ouvre à eux tant que leur situation exceptionnelle ne sera pas prise en considération.

Estimant qu’on ne saurait ignorer plus encore ces populations, il n’est que temps que l’Europe prenne des mesures efficaces et pérennes pour protéger ses propres populations et les rétablir dans leurs droits, totalement niés pour l’heure. De même que le Gouvernement français ne peut continuer à ignorer ces populations et les discriminations dont elles sont victimes.
En attendant, sous la responsabilité de la Préfecture en association avec les Collectivités territoriales, seule la mise en œuvre une politique locale d’accueil propre à ces communautés, spécifique à leur culture, mettrait un terme aux squats et consécutivement aux désagréments qu’ils génèrent. Des solutions sont possibles, autres que le jeu de « la patate chaude ».

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