MARSEILLE - ELECTIONS MUNICIPALES 2008

Sollicité par les média pour réagir à l’annonce par Jean-Noël GUERINI de sa candidature à la Mairie de Marseille, je souhaite, par ce communiqué, faire connaître ma position.

En mars 2008, Jean-Claude GAUDIN et sa majorité - après deux victoires par défaut en 1995 et 2001 - seront jugés sur leur bilan par les marseillaises et les marseillais.
La gauche, même rassemblée - ce qui n’a pas été le cas lors des 3 précédentes élections du fait du PS - sera jugée avant tout sur son projet. Car la question que se poseront les marseillaises et les marseillais est la suivante : face à GAUDIN et son bilan, la gauche a-t-elle la volonté politique de proposer d’autres choix de gestion pour répondre à leurs besoins ?
Au-delà des ambitions affichées pour faire de Marseille une capitale euroméditerranéenne capable de rivaliser, voire de dépasser Barcelone, il convient prioritairement de répondre concrètement aux problèmes quotidiens des marseillaises et des marseillais.

En effet, n’y a-t-il pas un fossé entre l’autosatisfaction affichée par Jean-Claude GAUDIN et son leitmotiv « Marseille bouge pour ses habitants » et la réalité qui s’impose à la grande majorité des Marseillais ?
Oui Marseille bouge, c’est indéniable mais pour qui et dans l’intérêt de qui ?

Prenons le logement : Dans une ville où l’on construit 5000 logements par an, jamais la demande de logements sociaux n’a été aussi forte (22 000 demandes en attente) ! Pourquoi ce mal logement ? Tout simplement parce que Jean-Claude GAUDIN et sa majorité ont fait le choix des promoteurs au détriment de la réponse publique.

Prenons l’emploi : Même s’il est vrai que le chômage a reculé ces dernières années à Marseille, il reste toujours à un niveau très élevé (13,4%), bien supérieur à la moyenne nationale. Pourquoi ? Tout simplement parce que Jean-Claude Gaudin et sa majorité ont accompagné la disparition des activités industrielles et détourné les objectifs économiques d’Euroméditerranée au profit d’emplois de services et d’une opération essentiellement à vocation immobilière

Aussi, comment penser l’avenir de Marseille, dans une ville où, 200 000 personnes vivent, ou plus exactement survivent, en dessous du seuil de pauvreté ? Aujourd’hui Jean-Claude GAUDIN leur tourne le dos, il fait le choix politique d’une réorganisation urbaine, à l’instar du tracé du tramway, et d’une recomposition sociale de la ville qui, par le prix à payer pour se loger, exclut de fait les couches populaires les plus fragilisées par la politique du Gouvernement qu’il soutient.

Quelle sera la réponse de la gauche qui a les moyens de relever ce défi ? Pour y parvenir, elle a besoin non seulement d’un leader capable de rassembler sa famille politique, mais surtout d’un projet partagé et porté par toute la gauche et les citoyens qui réponde pleinement aux attentes de la population.
Toute autre démarche sera à coup sûr sanctionnée par les marseillaises et les marseillais.

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