Le groupe CRC décide de déposer une proposition de loi pour renforcer la reconnaissance des langues régionales

A la suite d’un long débat, la majorité des sénatrices et sénateurs du groupe CRC ont estimé que l’amendement voté à l’Assemblée Nationale consistant à inscrire les langues régionales à l’article premier de la Constitution, ne pouvait être retenu pour la raison suivante : cela revenait en effet à inscrire les langues régionales avant la langue française qui n’est énoncée qu’à l’article 2.

Le groupe a donc voté le retrait de cet amendement, et j’ai évoqué la possibilité, dans mon explication de vote, d’inscrire l’apport des cultures et des langues régionales dans un autre article, l’article 2, éventuellement, comme le proposait un autre amendement. Cette possibilité n’a pas été retenue.

Ce vote ne représente nullement une négation de l’apport de celles-ci dans notre patrimoine national et la place qu’elles devraient prendre aujourd’hui dans notre République.

Je comprends néanmoins l’émotion suscitée par notre prise de position par tous ceux qui luttent depuis des décennies en faveur de la reconnaissance de ces langues. Nous avons partagé ce combat, nous en sommes toujours, et nous continuerons à le mener à leurs côtés.

Je souhaite quand même insister sur le fait que c’est particulièrement sur le terrain législatif et budgétaire qu’il faut faire bouger les lignes.

C’est pourquoi, renforcé dans ses convictions par la richesse du débat au Sénat et par les diverses interpellations citoyennes, qu’il a suscités, le Groupe Communiste Citoyen et Républicain décide de déposer une proposition de loi pour renforcer la reconnaissance des langues régionales et les moyens de leur développement.

S’appuyant résolument sur l’ensemble des travaux déjà réalisés sur cette question, c’est dans la rencontre et le dialogue que les sénatrices et sénateurs du groupe CRC, écriront cette proposition.

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