NON A L’EXPULSION DE LA CIMADE DES CENTRES DE RETENTION ADMINISTRATIVE (CRA)

NON A L'EXPULSION DE LA CIMADE DES CENTRES DE RETENTION ADMINISTRATIVE (CRA) (Catalin Besleaga - https://www.flickr.com/photos/th3sly/)

Alors que les lois relatives aux étrangers n’ont jamais été aussi restrictives, alors que la situation dans les CRA n’a jamais été aussi explosive du fait des lois SARKOZY-HORTEFEUX (l’incendie du CRA de Vincennes en juillet dernier en est la démonstration) le Gouvernement vient de publier un décret dont l’objectif est de remettre en cause l’effectivité des droits des étrangers placés en rétention.

En effet, en faisant le choix de multiplier les intervenants au sein des CRA, le Gouvernement souhaite supprimer toute vision d’ensemble de la situation dans ces lieux d’enfermement.

Et en imposant aux futurs intervenants - choisis dans la cadre d’un appel d’offre des marchés publics en 8 « lots » géographiques - un devoir de confidentialité et de neutralité, le Gouvernement à l’intention de faire disparaître la mission qui avait été confiée à la Cimade en 1984 « d’accompagnement et de défense des étrangers ».
Or, le rapport publié par la Cimade chaque année permettait d’avoir cette vision locale et globale des CRA et donc de la politique menée par le Gouvernement.

C’est justement cette transparence que le gouvernement entend aujourd’hui faire disparaître.

Et pour rassurer l’opinion publique et donner quelques garanties, le Ministre HORTEFEUX rappelle que « les parlementaires ont le droit de visiter à tout moment les CRA ». Ce qui est vrai, mais fort de mon expérience et pour être un de ces rares parlementaires à m’être rendu régulièrement dans les CRA depuis 10 ans, je n’ai pu exercer ce droit que parce que la Cimade m’alertait sur les atteintes aux droits des étrangers ou sur les mauvaises conditions de rétention.

Aussi, c’est avec la plus grande fermeté que je dénonce ce choix politique du Gouvernement et apporte mon entier soutien à la Cimade.

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