Privatisation d’Isochem, filiale de la SNPE

Privatisation d'Isochem, filiale de la SNPE - Lettre à Hervé Morin, Ministre de la Défense (Gertrud Zach)

Monsieur Hervé MORIN
Ministre de la Défense
14 rue Saint Dominique
75700 PARIS

Paris, le 16 février 2010

Monsieur le Ministre,

Je souhaite attirer votre attention sur la situation de la SNPE et notamment de sa filiale ISOCHEM, menacées de privatisation suite à l’adoption de la loi de programmation militaire 2009-2014.

Le projet de vente de la filiale ISOCHEM au fonds d’investissement allemand AURELIUS en est à un stade avancé. Or, ce fonds, basé à Munich et spécialisé dans le « retournement », a déjà procédé au rachat de diverses entreprises en difficultés, en y opérant des restructurations. Si les négociations avec la SNPE devaient aboutir, ce serait le premier investissement d’AURELIUS dans la chimie.

Cette vente aurait donc pour conséquence de transférer un savoir-faire industriel appartenant à un secteur stratégique à une entreprise dont les intérêts sont étrangers à l’activité d’ISOCHEM. Mais surtout, elle menace l’emploi de 429 salariés d’ISOCHEM et l’existence même du siège parisien de l’entreprise et des trois sites industriels, notamment celui de Vert-le-Petit.

La décision de l’Etat de se séparer de la filiale de la SNPE va donc peser sur la situation de l’emploi en Essonne, déjà fortement dégradée par les suppressions d’emploi à Faurécia ou encore Alcatel-Lucent. Elle ne pourra qu’avoir des répercussions négatives sur l’économie dans ce département comme dans la région tout entière.

Je vous demande par conséquent de bien vouloir reconsidérer la décision de privatiser ISOCHEM et de suspendre les négociations entamées avec AURELIUS.

Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.

Bernard VERA

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