Avenir des salariés de Metaleurop

Avenir des salariés de Metaleurop

par Yves Coquelle

Madame la ministre, le plan social concernant l’usine Metaleurop Nord va atténuer quelque peu les souffrances et douleurs des 830 salaries, maintenant au chômage.

Pour autant, les problèmes sont très loin d’être réglés, même si l’Etat par la création de zones franches, s’est fortement engagé à favoriser la création d’emploi dans ce secteur où le taux de chômage dépasse souvent 25% dans de nombreuses communes. Ce plan sera d’ailleurs accompagné par divers partenaires dont la Région, notamment sur les questions de la formation professionnelle pour tenter de réduire l’impact de la perte de plus 2000 emplois induits suite à la fermeture de l’entreprise.

D’autre part, Madame la Ministre, même si le liquidateur a commencé les travaux de dépollution et que l’Etat se tient à ses cotés pour accélérer ceux-ci, trois grandes questions restent à ce jour sans réponse.

La première est la sécurité du site et des environs immédiats, car même si cette usine, classée Seveso 2 est en cours de sécurisation, les problèmes demeurent.
Qu’adviendra t’il, par exemple, des diverses conventions partenariales qui disparaissent avec le dépôt de bilan ?
Celle concernant les exploitants agricoles et les compensations liées à la perte d’exploitation pour cause de pollution.
Celle de la gestion des espaces verts entourant le site.
Celle de la gestion des eaux de la nappe, qui maintenant protégera la nappe phréatique au regard de la pollution des sols ?
Qui assurera l’entretien de l’importante station d’épuration ?
Sur l’ensemble de ces questions, l’Etat se doit d’assumer ses responsabilités face à la scandaleuse défaillance de l’entreprise.

La seconde interrogation, reste la pollution de ce site de 45 hectares, un des endroits les plus pollués de France.
Le taux de plombémie dans la plupart des communes environnantes est également hors normes ce qui entraîne un risque important de santé publique pour les populations concernées.
Madame la Ministre, quelles mesures concrètes, rapides et efficaces compte prendre le gouvernement, pour rassurer ces populations et pour endiguer cette pollution endémique ?

De même Madame la Ministre, plus de 170 salaries de Metaleurop Nord âgés de plus de 50 ans ont travaillé pendant des années au contact l’amiante.
Ces salariés ont, de plus, été confrontés au risque de maladies professionnelles liées au plomb et au cadmium, substances classées cancérogènes.
L’Etat doit permettre à ces salaries de bénéficier dans les plus brefs délais de l’allocation de cessation anticipée d’activité.
Cette mesure de justice sociale permettra de réduire quelque peu le nombre de chômeurs sur le site.

Retour en haut