Menace sur l’hôpital Georges Clémenceau à Champcueil

Monsieur le Ministre,

Je souhaite attirer votre attention sur la situation de l’hôpital Georges Clémenceau à Champcueil, qui est menacé de fermeture dès la fin de cette année.

La fermeture de cet hôpital s’inscrirait dans un plan plus global de restructurations des hôpitaux et des services, principalement de gériatrie, au sein des hôpitaux Dupuytren à Draveil et Henri Mondor à Créteil, l’hôpital Georges Clémenceau étant rattaché, à l’instar de Dupuytren, au groupe hospitalier Henri Mondor.

La décision d’une telle fermeture est à l’opposée de toute logique de soins et de satisfaction des besoins des patients et répond uniquement à une logique de rentabilité. Ce sont non seulement des emplois qui sont menacés mais également l’offre de soins en gériatrie en Essonne, déjà réduite suite à la restructuration de nombreux services dans ce secteur dans les hôpitaux du département.

La décision concernant l’hôpital Georges Clémenceau est d’autant plus difficilement compréhensible que la dépendance liée au grand âge touche déjà 1,3 million de personnes et qu’à l’horizon 2040, la proportion de personnes concernées devrait augmenter de 1 à 1,5 % par an. L’Essonne n’échappera pas à cette tendance et va connaître une croissance exponentielle des personnes de plus de 80 ans, la plus forte en Ile-de-France.

La population, notamment dans le sud de l’Essonne, aura donc des besoins grandissant dans le domaine de la gériatrie, ce qui nécessiterait un renforcement, et non un démantèlement, de l’offre de soins publique. L’hôpital Georges Clémenceau accueille 80 % d’essonniens et est reconnu pour la performance et la qualité de prise en charge des patients.

Les projets de réorganisation des hôpitaux Georges Clémenceau, Dupuytren et Henri Mondor menacent la santé publique mais également l’avenir de personnels et de praticiens hospitaliers dont le savoir-faire et le professionnalisme sont largement reconnus.

En tant que Ministre de tutelle du directeur de l’ARS, vous avez la possibilité d’infléchir la politique de l’AP-HP concernant ce groupe hospitalier. Je souhaite par conséquent que vous vous prononciez en faveur de l’abandon de ces projets incompréhensibles et lourds de conséquences.

Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.

Bernard VERA

Paris, le 23 février 2011

Monsieur Xavier BERTRAND
Ministre du travail, de l’emploi et de la santé
127 rue de Grenelle
75007 PARIS

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