Lettre au sujet du commissariat rue Raymond Queneau dans le 18e arrondissement de Paris

Monsieur le Ministre,

Le commissariat de la rue Raymond Queneau avait au tournant des années 2000 contribué à faire reculer la délinquance dans ce quartier du Nord-Est parisien. L’insuffisance des moyens attribués puis sa fermeture fin 2006, ont participé à une augmentation de la délinquance et du sentiment d’insécurité dans ce quartier populaire.
Des habitants et des élus, dont nous sommes, ont interpellé vos prédécesseurs et les différents préfets de police au sujet de cette fermeture qui participe à une remise en cause de la police de proximité. Jusqu’ici en vain.
Pourtant la Capitale a connu, selon des chiffres parus dans la presse, une augmentation des crimes et délits de 5,1% en 2010. C’est cette évolution inquiétante qui nous a conduit à participer le 8 septembre dernier au rassemblement devant l’ancien commissariat pour exiger une réouverture d’une UPQ dans le quartier. Votre annonce d’une suppression de 3000 policiers et gendarmes pour 2012 renforce notre inquiétude.
Par ailleurs, nous avons pris note que les anciens locaux du commissariat rue Raymond Queneau seront réaffectés à la Brigade d’assistance aux personnes sans-abri (BAPSA).
Si le devenir de ces locaux nous intéresse cette réaffectation ne répond guère à la question d’une réouverture d’une UPQ dans ce quartier populaire appelé à accueillir dans le cadre du projet d’aménagement urbain « Paris Nord-Est » plus de 600 logements supplémentaire, dont la moitié à caractère social.
Nous aimerions également savoir quelles concertations ont été menées en vue de l’installation de la BAPSA dans ce quartier à très grande majorité de logements publics.
Nous vous informons que nous joignons une copie de ce courrier à Monsieur Michel GAUDIN, Préfet de Police.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos salutations les plus distinguées.

Ian BROSSAT Nicole BORVO COHEN-SEAT