Contre les suppressions d’emplois dans l’éducation nationale

Madame Cécile Cukierman attire l’attention de Monsieur le Ministre de l’Education nationale sur la carte scolaire 2012. Le bilan de la rentrée 2011 dressé par la Dgesco (Direction Générale de l’Enseignement Scolaire) vient de dévoiler des chiffres alarmants qui confirment les pires craintes des enseignants. Il est en effet annoncé 5700 nouvelles suppressions de postes à la rentrée 2012, alors que nous avions déjà déploré la perte de 3367 postes en 2011 dans l’école primaire.
Les comités techniques académiques qui se tiennent dans les départements annoncent la répartition par département. Ainsi, pour la Loire, l’Inspection académique envisage la suppression de 54 postes dans l’enseignement public de premier degré, et 3 postes dans le second degré, alors même que de nombreux directeurs d’établissement se plaignent déjà d’un manque d’effectifs, et que les prévisions font état d’une progression de 91 élèves supplémentaires pour la rentrée 2012. Les Rased sont d’ailleurs les plus touchés par cette hémorragie, puisqu’ils sont passés de 15028 en 2007 à 12584 en 2011, malgré l’augmentation du nombre d’enfants en grande difficulté dans le département de la Loire et la présence indispensable de ces professionnels à leur côté.
C’est également la scolarisation des enfants âgés de 2 à 3 ans qui va payer un lourd tribut, et est utilisée comme argument démographique, servant d’ajustement pour définir le nombre de postes accordés ou supprimés. Ainsi, dans la Loire, 200 enfants âgés de 2 ans seront exclus de la scolarisation, sans compter les conditions d’accueil très insuffisantes des enfants handicapés.
Pourtant, selon l’OCDE, avec 6 enseignants pour 100 écoliers, notre pays a déjà un faible taux d’encadrement dans le premier degré, ce qui conduit à un découragement des enseignants, notamment des plus jeunes mis en difficultés par des conditions de travail déplorables.
Dans ces conditions, Madame Cécile Cukierman demande à Monsieur le ministre s’il compte prévoir une augmentation du nombre de postes, au regard de la situation préoccupante dans les établissements scolaires, afin de lutter sérieusement contre l’échec scolaire et de donner de véritables moyens au corps enseignant pour mener à bien la mission de service public dont l’Etat est garant.

Retour en haut