La culture sacrifiée sur l’autel de la rigueur

La Ministre de la culture a annoncé lundi 10 septembre une diminution du budget de la culture, qui pourrait être de l’ordre de 3%.

Si l’arrêt de certains grands projets est justifié, notamment celui de la Maison de l’histoire de France auquel les sénateurs du groupe CRC s’étaient fortement opposés, certains autres semblent plus contestables. Les choix de la Ministre sont lourds de conséquences en matière de grands équipements pour l’ensemble de notre pays, puisque plusieurs sont touchés, en province et à Paris.

Mais ce qui est d’autant plus regrettable, c’est que les crédits prévus pour ces projets ne soient pas réaffectés à d’autres actions du ministère de la culture.

En effet, le budget de la culture n’atteint toujours pas les 1% du budget total de l’Etat, comme la sénatrice Cécile Cukierman l’estime indispensable.

Elle condamne ainsi le sacrifice de la culture sur l’autel de la rigueur :
« Le budget de la culture pour 2012 était loin d’être suffisant. Par exemple, les crédits consacrés à la création dans le domaine des arts plastiques étaient particulièrement bas, et déjà en baisse par rapport à 2011. Une réduction supplémentaire de ce budget en 2013 dans ce domaine comme dans les autres aura des conséquences importantes. A la veille des discussions sur la loi de finances, ces annonces ne laissent pas présager que le budget 2013 permette de rendre accessible à toutes et à tous les œuvres de l’humanité sur l’ensemble du territoire. Encore une fois, le dogme de la réduction des dépenses publiques l’a emporté sur toute autre politique ambitieuse pour la culture, et je le regrette. »

Les sénateurs du groupe CRC seront ainsi particulièrement attentifs aux arbitrages budgétaires rendus pour la culture.

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