Le gouvernement peut et doit sauver le raffinage français

C’est avec consternation que nous avons appris la décision du tribunal de commerce de Rouen de placer la raffinerie de Petit-Couronne en liquidation judiciaire.

A l’issue d’une année de luttes et en dépit des mauvais coups, les salariés de l’entreprise sont pourtant parvenus à réunir tous les éléments nécessaires pour aboutir à une issue favorable dans ce dossier.

Leur savoir-faire qui n’est plus à démontrer, la qualité des installations, ainsi que les garanties apportées par l’un des potentiels repreneurs sont autant d’atouts qui n’ont pas été évalués à leur juste valeur.

La résignation n’a pas lieu d’être et les divers arguments qui sont venus alimenter le discours de la chronique d’une mort annoncée de la raffinerie en France ont été réfutés.

L’urgence sociale appelle au contraire une action forte du gouvernement qui a les moyens d’agir pour défendre l’emploi et l’indépendance énergétique du pays.

Le Président de la République qui s’était engagé pendant la campagne électorale à revenir sur le site autant de fois que nécessaire, doit maintenant par la voix de ses ministres présenter un plan d’action fiable et concret.

Alors que l’Assemblée Nationale et le Sénat comptent une majorité parlementaire de gauche, occulter cette question d’intérêt national constituerait à mon sens une erreur politique et économique grave, ainsi qu’un nouveau signe négatif adressé au monde du travail.

Tous les moyens de pression doivent également être exercés pour que le groupe Shell, responsable historique de la situation rencontrée, assume sa part de responsabilité.

Je réitère enfin mon entier soutien à mes camarades et amis : Yvon, Jean-Luc et tous les acteurs de la lutte, dont je comprends la colère suscitée par cette annonce alors qu’ils mènent pour l’industrie, pour leurs emplois et leurs familles, le combat d’une vie.

A leurs côtés, le combat continue et je reste attentif aux actes et prises de positions de chacun.

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