Financement des Collectivités Locales

Les marchés financiers et la commission de Bruxelles mettent la pression en permanence sur la France pour dicter ainsi au Gouvernement, le bon choix, celui qui consiste à réduire toujours davantage les dépenses publiques. L’objectif affiché serait d’atteindre au plus vite le seuil de 3% du PIB comme déficit public.

Cette politique austéritaire diminue le pouvoir d’achat de la population, fait chuter la consommation, donc les rentrées fiscales et le PIB, faisant monter régulièrement le taux de chômage.

Cette voix mène à l’échec et aggrave la crise pour des millions de citoyens. Dans ce contexte, réduire les dotations de l’Etat aux Collectivités Locales de 4,5 milliards d’euros entre 2014 et 2015, ne ferait qu’engendrer des difficultés supplémentaires pour nos populations qui ont besoin de service publics de proximité de qualité et d’infrastructures pour l’école, le sport, la culture…

L’Etat peut et doit trouver d’autres ressources, soit en ajoutant 2 tranches nouvelles d’imposition sur le revenu, soit en réduisant les niches fiscales les moins efficaces et les moins justes. Ou alors, lutter contre l’évasion fiscale qui coûte à notre pays entre 40 et 50 milliards d’euros par an, montant bien supérieur aux recettes représentées par l’impôt sur le revenu.

La fiscalité est le pire et le meilleur outil des finances publiques.
Le pire quand il agit comme le bras armé de la réforme libérale de l’État (défiscalisation des revenus, des patrimoines des ménages aisés et des entreprises, report de la charge fiscale sur la consommation et les contribuables locaux, recul de l’autonomie fiscale des collectivités) et le meilleur quand il finance les biens publics et les besoins de la population, quand il corrige les inégalités, quand il favorise une croissance économique durable.

D’autres choix sont possibles, des choix en rupture avec une financiarisation de la société, des choix de progrès social et humain.

C’est pourquoi, je vous invite à adopter un vœu en ce sens, avec votre conseil municipal et à l’adresser au Premier Ministre.

Je reste à votre disposition et je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs les Maires, en l’assurance de mes sincères salutations.
Michel LE SCOUARNEC

http://www.michellescouarnec.fr/sites/michellescouarnec.fr/IMG/doc/lettre_voeu_finacement_collectivite_locale_190313.doc

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