Expulsions Locatives et fin de la trêve hivernale

COMMUNIQUE DE PRESSE

Fin de la trêve hivernale : sans toit, il n’y a plus de droit !

Reculée de 15 jours, la trêve hivernale se termine ce lundi 1er avril.
Mauvais pied de nez pour toutes ces familles mises à la rue sans relogement, les plongeant encore plus dans la précarité et l’isolement.

Dans la ville d’Auray, environ 26% du parc immobilier sont des logements sociaux. Les effets désastreux de la reprise des expulsions locatives sont donc faciles à prévoir.
Pour preuve dans notre pays, 113 000 décisions d’expulsions locatives, 12 000 recours à la force publique ont été effectués pour l’année 2011 et autant de drames humains.

J’affirme qu’il est impératif d’en finir avec ces pratiques qui ne respectent pas la dignité humaine, en réorientant la politique du logement pour la sortir enfin, de la sphère marchande.

Je rappelle qu’en mai 2011, avec mes collègues du Groupe Communiste, Républicain et Citoyen, nous avions soumis une proposition de loi permettant l’interdiction des expulsions locatives sans relogement pour les personnes qui n’ont pas les moyens de se maintenir dans les lieux. Le Sénat d’hier, alors majoritairement à droite avait rejeté ce texte.

Notre exigence de solidarité voudrait que soit créé un véritable service public et une sécurité sociale du logement. Il est nécessaire d’activer le fond d’indemnisation permettant de dédommager les propriétaires qui décident de renoncer aux expulsions et il faut mettre en place des mesures de prévention pour intervenir le plus tôt possible avant que la dette de loyer ne devienne trop importante.

Face au désarroi des familles et de la pénurie criante de logements sur nos territoires, je regrette que depuis de nombreuses années, les crédits alloués au logement fassent les frais d’une politique de restrictions tout comme les moyens des collectivités qui ont stagné, voire diminué, les empêchant de mener des politiques ambitieuses de construction à la hauteur des besoins.

J’appelle de mes vœux à l’urgence d’un moratoire sur le sujet, telle une exigence morale et politique pour le respect des droits humains, pour la dignité de la personne.

Paris, le 28 mars 2013

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