Classement sanitaire des zones conchylicoles du Morbihan

Paris, le 11 juin 2013
Objet : Classement sanitaire des zones conchylicoles du Morbihan

Monsieur le Préfet,

Je souhaite attirer votre attention sur le classement sanitaire des zones conchylicoles dans notre département dont la révision est actuellement en cours.

Ce classement est basé sur les résultats bactériologiques de l’IFREMER et diffère en fonction du coquillage exploité. Les premières constations conduiraient à un nouveau déclassement sur plusieurs bassins conchylicoles.
Les rivières de Crach, de Saint Philibert, d’Auray Amont, de Pénerf et le Golfe du Morbihan seraient ainsi concernés par ces nouvelles dispositions.

Les professionnels du secteur sont particulièrement inquiets des conséquences pour l’avenir de leurs activités, d’un éventuel déclassement. Outre une mauvaise image donnée à leur production, ils seront contraints d’adapter leurs pratiques à de nouvelles réglementations, engageant des frais supplémentaires dans un contexte économique déjà contraint et fragilisé par la surmortalité des huîtres.
A cela, s’ajoute les dispositions de la loi littoral limitant la possibilité de construire dans ces zones côtières et l’insuffisance de la réserve conchylicole disponible, complexifiant d’autant plus le travail des conchyliculteurs.

Par ailleurs, ces derniers ne remettent pas en cause le nécessaire contrôle de la qualité de l’eau dont découle leur production. Toutefois, ils sont les premières victimes de la pollution apportée par les bassins versants. La gestion de l’eau est un engagement commun de l’ensemble des partenaires qu’ils soient institutionnels pour la garantie d’une eau de qualité, gestionnaires pour la préservation des ressources, ou usagers qui doivent améliorer leurs pratiques de consommation.

Au-delà des usages professionnels qui semblent aujourd’hui menacés, ce sont demain les usages dits grand-publics qui seront remis en cause et plus largement, une image détériorée de notre territoire et de notre littoral.

C’est pourquoi, je vous serais reconnaissant d’apporter une écoute attentive aux préoccupations de nos éleveurs conchylicoles et de bien vouloir m’indiquer les moyens que l’Etat entend mettre en œuvre pour améliorer la qualité des eaux conchylicoles et ainsi pérenniser notre économie du littoral.

Dans cette attente, je compte sur votre bienveillance et je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de mes sincères salutations.
Michel LE SCOUARNEC

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