Avenir de l’Ecole Nationale de Voile et des Sports Nautiques

Madame la Ministre,
Je souhaite attirer votre attention sur la situation de l’Ecole Nationale de Voile et des Sports Nautiques (ENVSN).
Suite à l’annonce brutale par la direction de suppressions de postes, en réunion plénière le lundi 4 novembre, un mouvement de grève a vu le jour suivi par 70% des salariés.
J’ai reçu à ma permanence une délégation très inquiète pour la pérennité de leur outil de travail qui reste un acteur privilégié du développement du nautisme dans sa dimension sportive notamment.
Il faudra en tenir compte pour écrire l’avenir.
Cet établissement public du Ministère des Sports a connu de profondes mutations depuis sa création en 1970. Il semble que cet employeur historique de la presqu’île de Quiberon, soit aujourd’hui impacté par une restructuration directement liée à la réduction des moyens du Ministère des Sports, qui se poursuit depuis des années.
Cet acteur national dispose cependant de moyens techniques importants et s’appuie sur des savoir-faire individuels de qualités. L’ENVSN implantée sur un site exceptionnel unique en France, dans un environnement porteur, est l’un des Etablissements Publics Nationaux (EPN) sur lequel l’Etat doit pouvoir s’appuyer pour conduire une politique ambitieuse du sport de haut-niveau.
Or, à la lecture du projet de loi de finances pour 2014, il apparaît que la mission sport fait partie des plus petits budgets alloués aux différents ministères, représentant 0,14% du total des crédits. Ce constat interroge sur le rôle de l’État en matière de sport dans les années à venir ?
Madame la Ministre, le maillage des EPN est nécessaire à la mise en œuvre de la politique sportive du Ministère. L’État se doit de répondre aux grands enjeux auxquels les acteurs du sport sont confrontés.
Aussi, il serait souhaitable de permettre au personnel de l’ENVSN de s’inscrire dans un projet d’établissement mobilisateur et cohérent au regard des enjeux du territoire et en lien avec l’engagement fort de la Région Bretagne.
C’est pourquoi je compte sur votre bienveillance et votre compréhension, afin que cet établissement national conforte sa place et son rayonnement.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Madame la Ministre, en l’assurance de mes sincères salutations.

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