Légiférer sur le cannabis : Est-ce suffisant ?

Engagée depuis mon élection au Sénat en 2011 en faveur d’une politique de réduction des risques, notamment en tant que rapporteure du Projet de loi de finances sur les crédits de la MILDT (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et toxicomanie) je regrette que les questions d’addiction soient traitées de manière morcelée ou sensationnelle.

Pourtant quand EELV dépose au Sénat une proposition de loi sur le cannabis et son usage contrôlé, j’y vois une façon d’ouvrir le débat ou en tout cas de le susciter. Je partage l’analyse faite de l’échec des politiques menées jusqu’ici, avec la conclusion que la réponse pénale et répressive n’a pas enrayé le phénomène de consommation, notamment chez les jeunes.

Plus globalement, je m’interroge sur le peu d’impact qu’a suscité la charte ‘’pour une autre politique des addictions’’ que j’ai initiée et qui a été signée par 1800 personnes dont de nombreux professionnels.

Il y a là un socle commun permettant de dégager les axes d’une vraie politique de santé publique qui tienne compte également des problématiques liées à l’alcool, au tabac qui causent des centaines de milliers par an.

Une nouvelle fois, il serait temps de penser globalement les addictions.
J’appelle donc l’ensemble des groupes politiques au Sénat à se saisir de cette question et à participer à l’organisation d’Etats Généraux des Addictions

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