Près de 10 000 emplois menacés en Île-de-France dans les secteurs du bâtiment

Près de 10 000 emplois menacés en Île-de-France dans les secteurs du bâtiment - Réforme territoriale

Les réductions drastiques opérées par l’Etat sur les dotations des collectivités locales conjuguées aux incertitudes qui pèsent sur le devenir des départements et des intercommunalités en Petite Couronne génèrent une baisse des investissements des collectivités locales et donc mécaniquement une réduction de l’activité des secteurs du bâtiment, des travaux publics et du paysage.

Selon des projections, cette réduction pourrait atteindre 10% en 2014 et menacer directement près de 10.000 emplois en Ile-de-France à très court terme.

Si le gouvernement ne revient pas sur ces projets et les dispositions particulièrement nocives qu’ils induisent, il prendrait la responsabilité de mettre en péril des centaines de TPE et de PME avec le cortège de destructions d’emplois qui l’accompagnerait.

En effet, les collectivités locales représentent aujourd’hui près des trois quarts de l’investissement public. Ces secteurs constituent un volume d’activité considérable et non délocalisable. Ainsi le seul secteur des travaux publics représente à lui seul en Ile-de-France plus de 8 milliards d’euros de chiffre d’affaire.

Face aux ponctions opérées par l’Etat sur leurs dotations, (1,5 milliards d’euros en 2014, plus de 3 milliards en 2015), les collectivités locales n’ont bien souvent d‘autre choix que de répercuter intégralement celles-ci sur les dépenses d’investissement.

Au moment où la crise frappe si fort et où les besoins en matière d’écoles, de collèges, de déplacement, d’habitat ou d’infrastructures sont criants, au moment où toutes les énergies publiques devraient être mobilisées pour préserver et développer l’emploi, la volonté du gouvernement d’accentuer la pression sur les ressources des collectivités locales et les menaces qui pèsent sur l’avenir des départements conduisent au résultat inverse.

Ainsi, le projet de transfert des routes départementales et des collèges aux régions en 2017 risque de geler d’ici là tout investissement dans ces domaines essentiels pour nos concitoyens.

Ce n’est pas de réduction de charges et d’incertitude dont ont besoin les entreprises mais avant tout de commandes, de dynamisme et de stabilité dans le paysage institutionnel.

En Val-de-Marne, nous avons fait le choix de maintenir l’investissement du Conseil général à haut niveau, mais les contraintes qui nous sont imposées rendent cette orientation incertaine à moyen terme.

C’est pourquoi, particulièrement soucieux de l’activité dans ces secteurs stratégiques pour l’emploi et le développement territorial, j’appelle le gouvernement à prendre toute la mesure de la catastrophe qui s’annonce, à renoncer, en conséquence, aux réductions de dotations destinées aux collectivités et aux projets de désorganisation de celles-ci dans le cadre de la réforme des territoires et à conclure, sans délais, un pacte avec les collectivités locales pour conforter et développer l’investissement public.

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