Statut des ouvriers d’Etat

Auray, le 28 mai 2014
Objet : Statut des ouvriers d’Etat

Monsieur le Ministre,

Je souhaite attirer votre attention sur le gel des salaires des ouvriers d’Etat de la Défense Nationale.

Par ce statut spécifique, l’État avait constitué une corporation ouvrière compétente et disponible, dont les qualifications sont encadrées et garanties par un statut protecteur.

Le haut niveau technique de cette catégorie d’ouvrier d’excellence, reposait sur un recrutement par concours et une formation de qualité, au sein des Écoles de Formation Techniques (EFT) de la direction des constructions navales.
Ainsi, leurs compétences concourent chaque jour au bon déroulement des missions régaliennes de notre Etat.

Pourtant en 2009, un moratoire sur le recrutement des ouvriers de l’Etat a décidé de réduire leur nombre de 31 000 à 26 000 en 2012, dont 21 000 dans la Défense. De plus, la loi de programmation militaire (LPM) votée fin 2013 prévoit la surpression de 3700 postes supplémentaires d’ici 2019.

Depuis 2011, ces personnels subissent également une baisse franche de leur pouvoir d’achat due à la suspension du bordereau de salaire et l’augmentation de leurs cotisations retraites. L’interdiction des recrutements mis en place depuis 2009 ont mis à mal le fonds spécial de pension des ouvriers des établissements industriels de l’Etat (FSPOEIE).

L’annonce des recrutements et régularisations des statuts pour près de 400 personnels ne suffira pas à enrayer les conséquences des différentes restructurations de ces dernières années.
Les représentants de cette profession s’inquiètent légitimement de la disparition d’un savoir-faire technique et stratégique. Les compétences et connaissances de ces derniers pourraient d’ailleurs être encore plus utilisées pour pérenniser et développer notre activité industrielle.

C’est pourquoi, je compte sur votre bienveillance pour garantir l’avenir du statut d’ouvrier d’Etat ainsi que l’ensemble de leurs missions.

Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, l’assurance de salutations respectueuses.

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