Suppression de postes d’AVS dans le Morbihan

Suppression de postes d'AVS dans le Morbihan - Lettre au Ministre de l'Education Nationale

Paris, le 23 juillet 2014

Objet : Suppression de postes d’AVS dans le Morbihan

Monsieur le Ministre,

Je souhaite attirer votre attention sur la suppression de postes d’AVS dans le département du Morbihan.

En effet, plusieurs dizaines de postes d’AVS seraient supprimés dans ce département, voire plus d’une centaine sur l’ensemble de la Bretagne pour la seule rentrée 2014. Pourtant, le nombre d’inscriptions d’élèves est en augmentation.

Cette baisse des effectifs d’encadrement va profondément bouleverser l’équilibre des établissements scolaires morbihannais. L’accompagnement des élèves comme des enseignants, missions essentielle des AVS, sera indéniablement détérioré.

Dans tous les départements de France, parents et enseignants agissent pour sauver des classes, des formations techniques, des postes dans les collèges et les lycées… La situation de nos établissements scolaires reste délicate. Qu’il s’agisse de la maternelle qui accueille de moins en moins d’enfants de moins de 3 ans, de RASED dévastés, des formations professionnelles amoindries, des conditions d’apprentissage des élèves dégradées dans des classes toujours chargées.

Plusieurs associations de parents d’élèves et syndicats d’enseignants dénoncent le manque d’auxiliaires de vie scolaire (AVS) dont le rôle est d’accompagner les élèves handicapés accueillis dans des établissements scolaires ordinaires. Cette scolarisation indispensable de ces élèves est justement remise en cause par le déficit de personnel AVS et la situation devient réellement « complexe » dans certaines académies, à l’image du Morbihan aujourd’hui.

La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » fixe le « devoir » à l’Education Nationale d’accueillir les enfants handicapés à l’école. Mais cette obligation régalienne ne peut être honorée notamment en raison des restrictions budgétaires.

Par ailleurs, les personnes employées en AVS connaissent bien souvent des situations précaires d’emploi avec des mi-temps ou du temps partiel. Nombreux sont ceux qui saluent leur dévouement, tant la précarité de leur statut est en décalage avec les missions qu’ils exercent au quotidien au sein des établissements scolaires.

Je partage leurs préoccupations, et je souhaiterais voir la pérennisation de ces contrats, accompagnée d’une revalorisation des salaires, et surtout la création d’un vrai métier d’accompagnant de vie scolaire.

A ce propos, il serait souhaitable de redéfinir les contrats d’AVS avec par exemple un premier mi-temps en tant que titulaire auquel pourrait s’ajouter un second mi-temps en CDD. Cela permettrait aux bénéficiaires d’accéder à un temps plein et de consolider leur statut.

La réussite de nos jeunes est une priorité poursuivie par le Gouvernement. Il est ainsi incompréhensible de supprimer des postes dans ce domaine. L’école, lieu d’apprentissage et de transmission des savoirs, doit être protégée. C’est de la responsabilité de l’État de s’en assurer et de donner les moyens nécessaires pour que chaque élève réussisse.

Je suis certain que vous saurez apporter une réponse bienveillante à ma demande et je vous remercie par avance de l’attention que vous porterez à ma sollicitation.

Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’assurance de mes sincères salutations.

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