Le gouvernement Valls II refuse le débat politique au Sénat

Le Gouvernement Valls2 illustre la difficulté du Président de la République et de son Premier ministre à rassembler à gauche.
Ce remaniement a confirmé l’absence de changement de cap et la poursuite d’une politique mortifère qui tourne le dos aux aspirations et aux attentes populaires mais qui satisfait pleinement le grand patronat et le monde de la finance.

Aujourd’hui, le premier Ministre a présenté sa politique générale lors d’un discours à l’Assemblée Nationale avant de demander le vote de confiance des
Députés, alors que les Sénateurs sont conviés à une simple lecture de celui-ci par Monsieur Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères.

Si la constitution, ne prévoit pas de vote de confiance par le Sénat, la tradition parlementaire fait que celle-ci est, a minima, suivie d’une intervention générale par les différents groupes politiques du Sénat.
Sous prétexte de renouvellement sénatorial, ces interventions n’ont pas eu lieu aujourd’hui. Je le regrette.

Le débat politique est nécessaire au bon fonctionnement de nos institutions, ne pas lui permettre de s’exprimer est un mépris pour les Sénateurs et donc pour les élus locaux, les Françaises et les Français.

Les annonces lors de cette déclaration n’ont malheureusement pas bouleversé les lignes. L’austérité est donc toujours à l’ordre du jour et la capitulation devant les dogmes libéraux européens demeure le credo.

Que dire également de la volonté de lutter contre la montée du vote d’extrême droite. Pour arrêter cette spirale, il est urgent de remplacer la finance par l’humain et de répondre enfin aux aspirations de toutes et tous d’une vie meilleure.

Pour ma part, avec mes collègues Sénatrices et Sénateurs du Groupe CRC, je reste fidèle à mes engagements vis-à-vis des électeurs et de nos concitoyens. Je continuerai à prendre toutes mes responsabilités pour combattre le pouvoir de la finance et les politiques d’austérité.

Je suis déterminé à faire émerger une autre politique avec toutes les forces qui, hier, ont contribué à l’arrivée de François Hollande au pouvoir et qui, maintenant, exigent légitimement et démocratiquement la mise en œuvre d’un projet économique et social alternatif pour rendre l’espoir au peuple.

Retour en haut