Groupe Communiste, Républicain, Citoyen, Écologiste - Kanaky

Dans le département

Débat semaine du féminisme organisé par l’UEC le 10 Mars 2014

Faire avancer les droits des femmes -

Par / 12 mars 2014

Intervention

C’est avec un grand plaisir que je réponds à l’invitation qui m’a été faite de débattre avec vous aujourd’hui dans le cadre de la semaine nationale du féminisme organisée par l’Union des Etudiants Communistes et j’ouvre donc cette session programmée pour Grenoble - c’est un honneur que vous me faites.
Vous m’avez demandé de vous parler du rôle que peuvent jouer les élu-e-s, et en particulier les parlementaires, pour faire avancer les droits des femmes et de vous parler aussi de mon expérience en politique, bien sûr sur le sujet du droit des femmes, notamment de l’égalité dans le monde politique.
Mais j’ai souhaité aborder aussi la question des violences faites aux femmes, sujet sur lequel je suis très sensible parce qu’il est une sorte de marqueur de l’avancée des droits des femmes et surtout des résistances de notre société pour accéder à l’égalité réelle.

L’année 2014 est un anniversaire pour toutes les femmes. En effet, il y a 70 ans, le 21 avril 1944, grâce à l’amendement du député communiste Fernand Grenier, les femmes obtenaient le droit de vote, le droit d’être élues, de prendre toute leur place dans l’espace public, d’exercer le pouvoir à égalité avec les hommes - près d’un siècle après eux.
C’était une avancée considérable et pourtant 70 ans après, le bilan est sévère. Sur 577 député-e-s, il n’y a toujours que 155 femmes (26%), 76 sénatrices sur 347 parlementaires (22%) ; dans les conseils généraux (futurs conseils départementaux ) 13,9% de femmes, 35% dans les conseils municipaux et seulement 14% des maires sont des femmes. On le voit nous sommes encore loin de la parité.
Et ce malgré différentes lois :
- celle de 1999 obligeant les partis à favoriser l’accès des femmes sur les listes et introduisant des pénalités pour les partis qui ne respectent pas la parité ;
- une autre de 2000 instaurant la parité dans les élections municipales pour les villes de plus 3500 habitants (aujourd’hui 1000 habitants), les élections régionales et les européennes.
Certes la présence des femmes en politique a augmenté, mais en termes de résultats, c’est-à-dire de femmes élues et qui poursuivent leur mandat, le compte n’y est pas.
Les raisons tiennent à la fois au mode de scrutin : le scrutin à la proportionnelle étant, quelque soit l’élection, plus favorable aux femmes que le scrutin uni ou binominal en vigueur à l’assemblée, en partie au sénat et dans les départements. Mais elles tiennent aussi aux réticences des hommes et des femmes elles-mêmes, à reconnaitre aux femmes des compétences égales à celles des hommes mais aussi à accepter une autre répartition des pouvoirs et des fonctions.
Ainsi, il est généralement admis que les femmes ont "des qualités" alors que les hommes ont "des compétences". Dans les exécutifs, cela se traduit par une présence plus forte des femmes au second plan de la hiérarchie, alors que les hommes sont maires, présidents ; cela se traduit aussi dans la répartition des délégations et des commissions : la petite enfance, l’enfance, le 3ème âge, les affaires sociales, la culture, aux femmes, les finances, l’urbanisme, les travaux, les sports, aux hommes. Il en est généralement de même dans toutes les assemblées. Au sénat par exemple, la commission des affaires économiques compte 7 femmes sénatrices sur un total de 39 membres, celle du développement durable, 6 sur 39, les affaires étrangères, 5 sur 57, les affaires sociales, 26 sur 57, la culture, 17 sur 57, les finances, 5 sur 49, enfin la commission des lois, 10 sur 49
Remettre en cause cela, tout comme remettre en cause l’idée que c’est à l’homme de subvenir aux besoins de la famille et à la femme d’en assurer l’équilibre, est tout-à-fait impensable encore pour beaucoup de nos concitoyennes et de nos concitoyens. Il est dans l’ordre des choses que l’homme dispose des revenus les plus importants, il est donc « normal » qu’il occupe les charges et les places les plus hautes, et que la femme reste disponible et ne prive pas sa famille de ses « qualités naturelles » et « inaliénables » en allant exercer des responsabilités sociales en dehors.
Lorsqu’un homme rentre en politique il est évident que toute la famille se met en quatre pour lui permette d’exercer son mandat en toute sérénité, lorsqu’une femme rentre en politique, à elle de s’organiser pour ne rien perturber, sinon cela signifie qu’elle choisit de délaisser son époux, ses enfants, de fuir ses responsabilités familiales. Les femmes entrent d’ailleurs généralement en politique plus tard que les hommes et pour une durée de mandat plus courte.
Je ne compte pas le nombre de fois qu’un journaliste où un animateur de débat m’a posé cette question : comment peut-on être mère et sénatrice ? Vos enfants ne se sentent-ils pas abandonnés ? Ne vous manquent-t-ils pas ? Qu’en pense votre mari ? Est-il d’accord ? Jamais un journaliste ne posera ces questions à un homme, et il est évident que nombre de femmes hésitent à se porter candidates et parfois, élues, elles abandonnent en cours de route un mandat pour lequel elles ne sont pas soutenues, qui les épuise et qui les amène à culpabiliser.
Mais je pourrais aussi parler des attitudes ou des insultes sexistes dont sont encore parfois victimes des femmes parlementaires de la part de leurs collègues hommes, nous en avons eu quelques exemples récents ; insultes qui comme les violences intrafamiliales blessent profondément celle qui les reçoit mais aussi l’ensemble de ses collègues femmes. Insultes d’autant plus virulentes que les propos des femmes parlementaires ou ministres portent justement une remise en cause de l’ordre machiste établi et sur les libertés. Les attaques exercées à l’encontre de la garde des seaux, Christiane Taubira en sont un exemple criant.
Ainsi la parité permet d’avoir plus de femmes en politique et nous en soutenons le principe car il est sûr que lorsqu’il y aura partout 50% d’hommes et 50% de femmes il ne sera plus possible de maintenir cette prédominance masculine aux postes de pouvoir ; mais pour cela il faut aller plus loin en imposant la proportionnelle dans toutes les élections, en refusant le dépôt des listes qui ne sont pas strictement paritaires, en réduisant encore le nombre et la durée des mandats car on connait bien le principe de la prime au sortant.
Mais la parité ne permet pas pour autant de faire avancer les politiques d’égalité. Il faut encore autre chose. Parce ce que l’égalité est un projet de société et ne peut se construire qu’à partir d’une volonté politique et de l’intervention citoyenne.
Il ne sied pas vraiment aujourd’hui pour quelque parti que ce soit, d’afficher son opposition à l’égalité entre les hommes et les femmes, principe affiché dans le préambule de la constitution française, principe fondateur de l’Union européenne. Ainsi c’est à une égalité « formelle » que se réfèrent, sans aucun complexe, les opposants à l’égalité réelle. Ce qu’ils prônent est l’utilité et la complémentarité des sexes, chacun et chacune a un rôle découlant de sa nature, chacun et chacune sa place dans la société. Comme dans la chaine alimentaire. Tout est dans l’ordre des choses. Chaque rôle à son utilité, pas de disqualification affichée donc pas de discrimination.
Ainsi depuis plusieurs mois nous avons pu assister au déploiement musclé de cet argumentaire dans toutes ses dimensions : lors du projet de loi pour le mariage pour tous, avec la polémique engagée par la droite et l’extrême droite à propos de l’ABCD de l’égalité à l’Ecole et de la soit disant théorie du genre. En Espagne, à nos portes, la remise en cause du droit des femmes à disposer d’elles-mêmes ne peut que nous inciter nous aussi à la plus grande vigilance.
Nous pouvons le mesurer, les conservateurs sont là, toujours là, prêts à s’opposer à chacune des avancées en faveur de l’égalité réelle et de la justice sociale, à revenir sur des droits que nous pensions acquis, arc-boutés contre tout ce qui menace leur ordre social au service d’une économie où les hommes et les femmes servent de variable d’ajustement. La virulence de leur propos est à la mesure des enjeux qu’ils défendent. S’ils sont prêts à accepter quelques ajustements ce n’est que pour que les femmes restent à leurs places, sans jamais risquer d’ébranler l’édifice.
Dans les dernières décennies, les mobilisations des féministes ont permis aux femmes d’obtenir des droits nouveaux, non négligeables, mais il demeure des inégalités de genre dont les hommes sont également victimes : quelles sont les entreprises qui acceptent d’accorder à leurs salariés hommes les aménagements nécessaires à la prise en charge de leurs enfants ? Les hommes sont d’ailleurs de plus en plus présents dans tous ces mouvements comme on a pu le voir dans les manifestations pour le droit à l’avortement en Espagne et nous pouvons nous en féliciter.
Pour moi il n’y a qu’un seul et même combat, celui pour la liberté et contre toutes les formes d’inégalité et d’injustice. Le combat des féministes est un combat pour l’émancipation humaine, que la gauche est seule à porter. Un combat qui doit être mené sur tous les fronts dont celui de mesures spécifiques pour les femmes leur permettant d’acquérir des droits nouveaux.
Sur le terrain des inégalités salariales et professionnelles, qui constituent un des principaux obstacles à l’émancipation des femmes, le groupe communiste est largement en tête de ligne. Mais cela est vrai aussi sur les questions de santé, sur la protection sociale, la retraite.
J’ai été à l’initiative de plusieurs textes visant à faire progresser les droits des femmes : dont deux propositions de résolution européenne, une visant à promouvoir l’amélioration de la sécurité et de la santé des travailleuses enceintes, accouchées ou allaitantes au travail ; une autre visant à introduire « la clause de l’européenne la plus favorisée » dans laquelle je demandais au gouvernement d’agir au sein du Conseil de l’Europe pour, notamment introduire un instrument législatif qui permette une harmonisation vers le haut des droits des femmes en un statut unique.
Avec mes collègues du groupe communiste, nous avons été dès 2007 à l’initiative d’une proposition de loi relative à la lutte contre les violences à l’encontre des femmes, reprise par nos collègues député-es du groupe Front de Gauche. Nous avons ainsi déposé plusieurs textes visant à la protection des salarié-es, à l’égalité salariale, à la conciliation de l’activité professionnelle et de la vie familiale, à la santé, au droit au respect et à la dignité.
Par ailleurs, dans chaque texte de loi proposé à l’examen du parlement, nous nous attachons avec les sénatrices et le sénateurs du groupe à introduire par voie d’amendements des dispositions favorables aux acquis en matière d’égalité salariale et professionnelle, d’accès à l’emploi, de conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale, d’égalité des droits.… nous traquons chaque parcelle des textes proposés pour y rétablir un principe d’égalité et de justice sociale.
Ce sont bien sûr les textes directement liés à l’égalité entre les hommes et les femmes comme celui présenté par la ministre Najat Vallaud Belkacem qui est toujours en discussion (il revient en deuxième lecture au sénat le mois prochain). C’est un texte que nous avons soutenu bien qu’il nous paraisse insuffisant, car il avait le mérite d’aborder, de façon plus globale que ne l’avaient fait les textes précédents, l’égalité des droits et en particulier le partage de l’éducation, et parce qu’il comportait des mesures concrètes pour améliorer la vie des femmes, en particulier l’ordonnance de protection. Ce texte appuyait en particulier sur la lutte contre les stéréotypes et la formation, tous sujets qui font aujourd’hui bondir la droite.
C’est la loi sur la prostitution visant à supprimer le délit de racolage qui pénalisait doublement les prostituées. Reste bien sûr que pour nous, la prostitution ne peut être légitimée. Elle ne sera jamais pour moi un choix librement consenti.
C’est aussi la loi sur la sécurisation de l’emploi, transposition d’un Accord National Interprofessionnel, soutenu principalement par le MEDEF sur laquelle nous avions déposé plusieurs dizaines d’amendements visant à réduire le travail précaire et renforcer les droits et les protections des personnes exposées aux temps partiels. Tous secteurs dans lesquels nous le savons les femmes sont particulièrement présentes. Aucun de nos amendements n’a d’ailleurs été retenu, et l’examen du texte s’est achevé par un vote bloqué, imposé par le gouvernement, une procédure empêchant toute discussion sur les amendements.
Je pense qu’il n’est pas inutile de rappeler quelques chiffres : en France les femmes représentent 47% de la population active, 1 femme sur 3 travaille à temps partiel souvent contraint, et 83% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes, elles occupent également 59% des emplois aidés et des CDD, elles représentent 80% des salarié-es payés en dessous du SMIC, 57% des chômeurs non indemnisés.
L’emploi des femmes à plus de 70% est concentré dans des secteurs à bas salaires. Et elles gagnent en moyenne 27% de moins qu’un homme. A la retraite 83% des femmes vivent avec une pension inférieure au minimum vieillesse et elles perçoivent une retraite de base inférieure de 42% à celle des hommes.
Ces chiffres expliquent à eux seuls pourquoi nous faisons des questions d’emploi, de salaires et de la protection sociale une priorité pour l’émancipation des femmes.
Ils témoignent aussi d’une forme de violence à l’égard des femmes, car en quelque sorte, ils sont un déni du fait même de leur féminité.
Toutes les formes de violence quelles que soient les victimes sont inacceptables mais je voudrai venir plus particulièrement sur les violences faites aux femmes.
Ce sont les violences physiques, psychologiques, économiques, sexistes et sexuelles. Mais aussi la violence des images, celle de la pub, pour laquelle on peut parler de « culture du viol », de « séduction à la française » que sont les baisers volés et autres gestes indésirables subies par tant de femmes.
Trop souvent banalisées et loin d’être des actes isolées, ces violences physiques sont un fait social lourd, qui traverse tous les milieux sociaux et socioprofessionnels, tous les territoires et les pays, et aussi tous les âges.
Vous le savez mais il faut le répéter, le marteler pour véritablement en prendre toute la mesure : en France, tous les deux jours et demi, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou de son compagnon.
En France, chaque année, on estime à environ 83 000 le nombre de femmes victimes de viol ou de tentatives de viols, dont 31% sont commis par le conjoint ou le compagnon, et seulement 17% sont commis par des inconnus ; on estime à environ 70 000 adolescentes de 10 à 18 ans mariées de force ou menacées de l’être ; 50 000 à 55 000 fillettes ou femmes mutilées ou menacées de l’être ; dans le monde, et selon les sources car ces chiffres sont particulièrement difficiles à obtenir, ce sont entre 5 000 à 20 000 femmes qui sont tuées au nom de l’honneur, des milliers d’autres sont victimes de traite en vue de la prostitution…
Selon le rapport parlementaire sur les violences faites aux femmes pendant les conflits armés de Brigitte Gonthier Maurin pour la délégation aux droits des femmes : entre 20 000 et 60 000 viols de femmes ont été commis en Bosnie, où les « camps de viol » constituaient une innovation en matière de violence ; des viols systématiques et massifs en Lybie ; dans la région du Kivu ( ex Zaïre et Rwanda) où l’âge des victimes serait compris entre 3 et 80 ans, 400 000 viols auraient été perpétrés entre 2003 et 2008, 500 000 viols auraient été commis depuis la fin de la guerre au Rwanda, plus de 40 000 viols auraient été commis en Centrafrique depuis le début du conflit…
Ces chiffres témoignent d’une réalité quotidienne injustifiable et insupportable au 21ème siècle.
Aussi, il faut l’affirmer avec force, les violences masculines à l’encontre des femmes ne constituent pas un problème privé.
Elles représentent la forme la plus brutale de l’inégalité réelle des droits, l’affirmation intolérable d’une discrimination de genre.
Car il s’agit de violences exercées sur les femmes uniquement en raison de leur condition de femmes, en raison d’une prétendue infériorité, parce que leurs agresseurs considèrent qu’elles sont dépourvues des droits élémentaires : droits à la liberté, au respect, à la dignité, à la sécurité ou encore droit de décision. Ces hommes considèrent que leurs femmes, ou leurs compagnes, leur appartiennent !
En France, les violences à l’encontre des femmes font l’objet d’une plus grande prise en compte que par le passé sous l’impulsion des mouvements et des organisations féministes ainsi que des organisations syndicales qui luttent contre toutes formes de violence à l’encontre des femmes et pour organiser l’accueil, le soutien, la solidarité, et l’hébergement de celles qui en sont victimes.
Mais si les violences à l’encontre des femmes suscitent aujourd’hui un rejet collectif, il est indéniable que la tolérance sociale reste malheureusement encore grande.
Nous le savons, ces quarante dernières années ont été marquées par des avancées législatives importantes : depuis la loi de 1980 qui donne une première définition du viol ( par violence, contrainte ou surprise et le reconnait comme crime), jusqu’à la loi de septembre dernier de Madame la Ministre Najat Vallaud-Belkacem, ces lois ont permis une définition de plus en plus fine et à la fois de plus en plus large des violences à l’encontre des femmes et leurs incidences sur les enfants, la santé, la vie professionnelle des victimes et renforcent les mesures de prévention ainsi que la répression.
Ces lois ont des retombées certaines dans ce qu’on peut appeler la sphère publique et dans la sphère pénale bien qu’elles restent insuffisantes, mais elles sont tout-à-fait incomplètes dans le domaine de la prévention et du soutien à apporter aux victimes.
La loi est donc un appui indéniable, si tant qu’elle vise en matière de droits à garantir et non simplement à favoriser ; mais on voit bien qu’elle n’est pas suffisante en soi. Elle est trop souvent et uniquement réparatrice alors que ce sont l’éducation, la représentation des femmes dans la société ou la formation des professionnels de ce secteur qui doivent changer. Par exemple, nos programmes éducatifs devraient s’inspirer de la loi suédoise sur l’éducation non sexiste, comme le fait d’ailleurs l’expérimentation en cours « l’ABCD de l’égalité » qui a fait couler tant d’encre et qui doit être évaluée entre avril et juin 2014 en vue d’une généralisation. Il s’agit non pas de changer le sexe des enfants comme ont tenté de le faire croire certains, mais de former les personnels encadrant de l’enseignement, et de la mise à disposition d’outils pour organiser des séances pédagogiques pour rompre avec les images et attitudes habituellement véhiculées, entre autres.
Pour finir, je souhaitais vous livrer cette interrogation que j’ai depuis la levée de boucliers contre « l’ABCD de l’égalité » : toutes ces femmes qui se sont exprimées très vivement pour dénoncer la théorie du genre à l’école, ne peuvent j’en suis sûre tolérer la violence des hommes à l’encontre des femmes. Elles ne sauraient accepter que leurs propres filles en soient victimes et je suis sûre qu’elles sont favorables aux actions d’éducation dans ce domaine, à l’école comme ailleurs. Comment peuvent-elles face à cette réalité de la violence ne pas faire le rapprochement avec ce que la société prône comme la nature propre de l’homme ? Comment pourraient-elles ne pas être d’accord ?

par Annie DAVID Sénatrice de l’Isère

invitation faite par l’UEC sur le CAMPUS de Saint Martin d’Hères en Isère le 10 mars 2014.

Depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir, les extremistes, réactionnaires et intégristes sont sur tous les fronts. Ils tentent de s’imposer dans l’enseignement supérieur, la où se construit la société de demain. Chaque jour, ils essayent d’imposer leurs visions d’antan, celle d’un monde sclérosé, coupé en deux, où les femmes, la moitié de l’humanité, sont réduites à un rôle subalterne.
Alors en tant que principale organisation universitaire de gauche, nous affirmons que le combat féministe a toute sa place au sein de l’enseignement supérieur. Nous voulons réaffirmer les droits des femmes, briser les non-dits et les clichés sexistes, et surtout, proposer des alternatives pour une société égalitaire face à toutes les violences faites aux femmes.
Dans ce contexte houleux, le Parti communiste français et l’Union des Etudiants Communistes ont lancé un appel contre les violences faites aux femmes. Les étudiants ont répondu présents à cet appel. En effet, à partir du 3 mars, dans 34 universités et établissements d’enseignement supérieur, ce sont des dizaines de conférences, expositions, projections de films et autres manifestations qui auront lieu partout en France !
Nous ne laisserons pas faire les réactionnaires qui manifestent contre l’avortement, contre "la théorie du genre", contre l’égalité, contre les familles monoparentales : la Semaine du Féminisme est une semaine d’ampleur nationale organisée par l’UEC et le MJCF. Pour réaffirmer la nécessité du combat féministe au sein de l’enseignement supérieur, dans une société qui remet en question du droit à l’avortement, ou le harcèlement sexuel à l’université fait encore des ravages : chantage aux notes, violences en tout genre.

Nous tenons à remercier tous nos partenaires pour l’organisation de la Semaine du Féminisme et tout particulièrement les intervenantes suivantes :
- Marie-George Buffet, députée et ancienne ministre qui interviendra à Science Po Paris
- Laurence Cohen, Sénatrice et membre du Haut Conseil à l’égalité entre les Hommes et les Femmes qui interviendra à l’université de Strasbourg
- Suzy Rotjman, présidente du Collectif National pour les Droits des Femmes qui interviendra à l’université Sorbonne Nouvelle
- Annie David Présidente de la comission des affaires sociales du sénat qui interviendra à l’université Pierre Mandes-France de Grenoble
- Carinne Just, Maire de Villetaneuse, 1ere vice-présidente de Plaine Commune, qui interviendra à Villetaneuse
- Cécile Cukiermann, sénatrice, qui interviendra à l’université de Lyon Jean Moulin
- Odette Terrade, sénatrice honoraire, chevalier de la légion d’honneur , qui interviendra à l’université de Poitiers

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